(VOVworld) - Conflit israélo-palestinien, guerre civile en Syrie, violences en Irak, ambitions nucléaires en Iran… En 2013, le Moyen-Orient aura été l’une des régions les plus instables du monde : une véritable poudrière, prête à exploser à n’importe quel moment.
En 2013, les conflits territoriaux, l’ambition nucléaire et les divisions internes auront été les principaux facteurs d’instabilité au Moyen-Orient.
Un tableau plutôt sombre
L’an dernier, c’est sans conteste la Syrie qui aura focalisé toute l’attention. Il faut dire que la guerre civile dont elle est le théâtre a déjà fait 100 mille morts et des dizaines de milliers de réfugiés. Sur place, la situation sanitaire tourne au tragique. Début septembre, les Américains étaient sur le point d’intervenir militairement. Il aura fallu que Damas accepte in extremis de placer son arsenal d’armes chimiques sous contrôle international pour que Washington fasse finalement marche arrière. D’aucuns veulent voir dans cet apparent fléchissement du régime syrien une « percée historique », mais sur place, les affrontements se poursuivent, toujours plus meurtriers.
En dépit des efforts diplomatiques déployés par le secrétaire d’Etat américain John Kerry, le processus de paix au Moyen-Orient reste au point mort, Israéliens et Palestiniens ne parvenant pas à trouver de compromis acceptable.
Mais 2013 aura aussi été une année mouvementée pour l’Egypte. Le président Mohammad Morsi, issu de la confrérie des Frères Musulmans, a été destitué un an tout juste après sa prise de fonction, ce qui a déclenché une vague de manifestations parmi ses partisans. Le gouvernement intérimaire soutenu par l’armée a du amender la constitution, ouvrant la voie à des élections anticipées, dans l’espoir d’un retour au calme et à la stabilité.
L’Irak reste une autre source d’instabilité. 2013 y aura été la plus meurtrière de ces 5 dernières années. Près de 9500 civils ont été tués, victimes du mécontentement de la minorité sunnite et du conflit en Syrie voisine.
Seul point « moins chaud » du Moyen-Orient en 2013, l’Iran qui est parvenu le 24 novembre dernbier à un accord historique avec le groupe P5+1. Téhéran s’est engagé à cesser l’enrichissement d’uranium à plus de 5% pendant 6 mois. Bien que les résultats obtenus soient encore modestes et que l’accord ne soit valable qu’un laps de temps relativement court, l’accord a été largement applaudi car c’est la première fois depuis 3 décennies que des négociations entre les occidentaux et la République islamique aboutissent.
Perspectives pour 2014
Selon les analystes, ces points chauds au Moyen Orient ne pourront pas se refroidir du jour au lendemain. Le chef de la diplomatie britanique William Hague a d’ailleurs mis en garde contre une flambée de la violence dans la région pour les années qui viennent.
En effet, on ne sait pas encore quand la guerre civile en Syrie s’arrêtera. La conférence internationale sur la Syrie (conférence de Genève II) prévue pour le 22 janvier prochain s’annonce d’ores-et-déjà très difficile. L’opposition syrienne souhaite un gouvernement sans Bachar al-Assad. Or, ce dernier a affirmé qu’il serait prêt à se présenter à la présidentielle de 2014.
Par ailleurs, malgré des progrès, le dossier nucléaire iranien reste préoccupant. Le président iranien veut manifestement faire preuve de bonne volonté vis-à-vis des occidentaux, mais il ne parvient pas encore à convaincre, ni à l’extérieur, ni à l’intérieur du pays.
Les terroristes, enfin, cherchent à tout prix à élargir leur influence dans la région en intensifiant leurs relations avec les groupes musulmans radicaux. Aussi, le spectre du terrorisme plane-t-il toujours sur la région.
En 2014, la communauté internationale aura toujours les yeux rivés sur le Moyen-Orient./.