(VOVWORLD) - Le plan d’action
sur la gestion de la pêche et la protection de l’environnement en mer Orientale
a été rendu public fin 2017 par le Centre d’études stratégiques et
internationales (CSIS). Fruit de la réflexion d’experts internationaux, il propose
un cadre de coopération pour gérer les litiges maritimes aux pays riverains en
mer Orientale.
Photo d'illustration (vietnamnet.vn)
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Tous les pays doivent coopérer pour protéger l’environnement
maritime
Selon les données
de l’Institut d’études stratégiques de la mer Orientale, cette mer fait partie
des cinq zones de pêches les plus abondantes du monde, laquelle représentait,
en 2015, 12% du rendement mondial. Plus de la moitié des bateaux de pêche du
monde travaillent dans cette zone maritime. Selon le plan d’action sur la
gestion de la pêche et la protection de l’environnement dans la mer Orientale,
tous les pays de la région, qu’ils revendiquent ou non leur souveraineté en mer
Orientale, doivent coopérer pour protéger l’environnement maritime et les
ressources halieutiques de cette zone. Pour Gregory Poling, l’un des
responsables du CSIS, si l’exploitation pétrolière et gazière ne peut être
effectuée sans l’autorisation du pays côtier sur son plateau continental,
l’obligation commune de gérer les ressources biologiques maritimes et de
protéger l’environnement incombe à chacun des pays concernés. Une entente doit
être trouvée entre eux et ce, en dépit de toute revendication de souveraineté.
“Sur le plan
politique, c’est un plan réalisable car il ne prend pas en compte des litiges
territoriaux. La participation des pays qui revendiquent leur souveraineté dans
cette zone maritime ne signifie pas qu’ils abandonnent leur revendication ou qu’ils
reconnaissent le droit souverain ou la revendication d’autres pays. Ce plan se
concentre exclusivement sur la coopération dans la gestion de la pêche et la
protection de l’environnement maritime en mer Orientale.”
L’article 123 de la
Convention des Nations Unies sur le droit de la mer dispose:
«Les Etats riverains d'une mer fermée ou semi-fermée
doivent coopérer entre eux dans l'exercice des droits et l'exécution des
obligations qui sont les leurs en vertu de la Convention. A cette fin, ils
s'efforcent, directement ou par l'intermédiaire d'une organisation régionale
appropriée, de:
a) coordonner la gestion, la conservation, l'exploration
et l'exploitation des ressources biologiques de la mer;
b) coordonner l'exercice de leurs droits et l'exécution
de leurs obligations concernant la protection et la préservation du milieu
marin [...]»
L’article
192 de cette même convention dispose «Les Etats ont l'obligation de protéger et
de préserver le milieu marin».
Protéger
l’environnement maritime par le biais de la coopération multilatérale
Les communautés
vivant autour de la mer Orientale dépendent des ressources halieutiques de
cette zone maritime qui constituent pour beaucoup leurs seuls moyens de
subsistance. Or, compte tenu d’une exploitation maritime excessive et de la
destruction intentionnelle de l’environnement par certains Etats, le rendement
de la pêche est en très forte baisse. Il est donc plus que jamais nécessaire de
trouver une entente multilatérale pour protéger et préserver les ressources
halieutiques. Gregory Poling explique:
“Si nous nous
focalisons uniquement sur le règlement des litiges, nous risquons de ne rien
mettre en œuvre tant que les litiges territoriaux ne seront pas résolus. Or,
nous devons agir immédiatement car la protection des ressources halieutiques et
de l’environnement sont des questions d’urgence.”
Le plan d’action
propose aux pays de la région de mettre en place immédiatement une zone de
gestion environnementale de la pêche; de définir les responsabilités des
parties, par exemple, d’interdire l’accès aux bateaux violant les règlements
dans la pêche. Les pays doivent aussi s’abstenir de détériorer l’environnement (tel
que le dragage, constructions sur les récifs coralliens). Le plan recommande également à tous les pays de
partager leurs recherches en matière maritime pour préserver plus efficacement l’environnement.