(VOVworld) - Après 14 réunions dans un délai de trois ans, le Vietnam et l’Union européenne ont annoncé mardi la fin de leurs négociations sur l’accord de libre échange. De nouvelles perspectives s’ouvrent enfin pour les deux parties.
Le Ministre du commerce et de l’industrie vietnamien, Vu Huy Hoang (à droite) et sa poignée de main à Frank Jessen, à la tête de la délégation envoyée par l’UE au Vietnam, à Hanoi. Après 3 années de négociation, un accord de principe vient d’être conclu pour le libre-échange .
AFP PHOTO / HOANG DINH Nam
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L’opportunité d’intensifier les échanges commerciaux
Les négociations sur l’accord de libre échange entre le Vietnam et l’Union européenne ont commencé le 26 juin 2012. Le ministre vietnamien de l’Industrie et du Commerce, Vu Huy Hoang et la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, ont décidé que les réunions des 13 et 14 juillet dernier mettaient un terme final à leurs négociations. L’accord entrera en vigueur dès sa signature et à compter de cette date, 65% des marchandises vietnamiennes exportées en Union européenne seront exemptées de taxes. Le Vietnam et l’Union européenne annuleront la presque totalité des taxtes d’exportation ce qui permettra à chacune des parties de conquérir de nouveaux marchés. L’exonération de taxe sur la quasi totalité des produits est une des dispositions les plus favorables que le Vietnam ait obtenu dans un accord de libre échange. Le ministre vietnamien de l’Industrie et du Commerce Vu Huy Hoang : « La signature de cet accord permettra aux deux parties d’augmenter leur coopération dans le commerce, l’investissement et l’exportation. Les produits agricoles vietnamiens, notamment les fruits et légumes, les produits aquatiques et le riz, bénéficieront d’un dispositif très préférentiel. De leur côté, les exportateurs européens pourront facilement vendre au Vietnam leurs produits phares tels que le blé ou leurs fruits. »
La réduction des taxes devrait permettre d’augmenter de 30 à 40% le volume des exportations vietnamiennes en Union européenne. Le textile, les chaussures et l’agro-alimentaire seront les secteurs les plus favorisés par cet accord.
Le rôle de l’accord dans la coopération commerciale Vietnam-Union européenne
L’engagement du Vietnam de rendre son environnement d’affaires plus attractif et plus clair est un facteur décisif pour les investisseurs européens et internationaux. Le Vietnam pourrait jouer le rôle de passerelle pour les activités commerciales et financières entre l’Union européenne et les pays de la région. La multiplication des échanges accélera la restructuration économique et la mise en place d’un nouveau modèle de croissance. Durant les négociations, le Vietnam et l’Union européenne ont élaboré des programmes de coopération et d’amélioration des compétences dans les domaines d’intérêt commun. Ces différents dispositifs permettront au Vietnam de poursuivre l’édification de son système juridique, de mettre en oeuvre ses engagements et d’améliorer la compétitivité des PME. L’objectif est de développer les activités commerciales et financières entre les deux parties. Vu Huy Hoang : « Les intérêts apportés par cet accord sont très importants pour le Vietnam dans son intégration internationale et sa restructuration économique. L’enseignement tiré des présentes négociations est utile pour les négociations à venir. »
Grâce aux dispositions favorables de cet accord, le Vietnam sera susceptible d’attirer des projets d’investissement de plus grand envergure. Franz Jessen, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne au Vietnam, indique : « Cet accord marque un jalon important dans la coopération entre l’Union européenne et l’ASEAN. C’est le deuxième accord de libre échange entre l’Union et un pays aséanien, le premier ayant été signé avec Singapour. Cet accord servira de modèle aux accords de libre échange entre l’Union et les pays en voie de développement. »
Les groupes en charge des négociations du Vietnam et de l’Union européenne finaliseront les questions techniques et les documents afférents. Le projet d’accord final devrait encore être ratifié par le Conseil et le Parlement européen avant d’être signé par les deux pays.