Quel facteur ferait revenir Pyongyang à la table des négociations?

(VOVworld) - La tension gagne de l’ampleur sur la péninsule coréenne avec l’adoption de nouvelles mesures de sanction contre la République populaire démocratique de Corée deux mois après son quatrième essai nucléaire et un mois après son tir de fusée longue portée. Quels sont les impacts de ces sanctions et quel facteur ferait revenir Pyongyang à la table des négociations ?

 Quel facteur ferait revenir Pyongyang à la table des négociations? - ảnh 1
Photo : AP

La République de Corée a annoncé mardi l'instauration d'une nouvelle série de sanctions à l'encontre de 40 individus et 30 entités après l'intensification des activités militaires du régime de Pyongyang. Séoul ferme en outre l'entrée de ses ports à tous les navires ayant fait escale en République populaire démocratique de Corée au cours des 180 derniers jours. Les autorités sud-coréennes ont également annoncé la suspension de leur participation à un projet visant à acheminer du charbon russe transitant par le port nord-coréen de Rajin.

Réactions négatives

Face à l’adoption de nouvelles mesures à son encontre et dans le contexte où les Etats-Unis et la République de Corée mènent des manoeuvres militaires d’une envergure jamais vue, Pyongyang ne cesse de lancer des avertissements sur la possibilité d’utiliser les armes chimiques. D’une part, le régime nord-coréen nie les sanctions imposées par l’ONU, d’autre part, il renforce son arsenal nucléaire tout en affirmant son intention d’en utiliser à n’importe quel moment.

Selon les analystes, ce n’est pas la première fois que Pyongyang montre une telle attitude face aux sanctions onusiennes. Le régime nord-coréen a déjà réagi de cette manière en 2006, 2009 et 2013, quand le conseil de sécurité de l’ONU lui imposait des sanctions. Néanmoins, cette fois, Pyongyang se montre beaucoup plus dur, car l’ONU a alourdi les sanctions à son encontre.

Pour la première fois, les pays membres de l’ONU entendent inspecter toutes les marchandises en provenance ou à destination de la République populaire démocratique de Corée et interdire l’accès à leurs ports à tout navire suspecté de transporter des cargaisons illicites. L’ONU impose des restrictions aux exportations de charbon, de fer et de minerai de fer sauf si les revenus générés sont utilisés pour la subsistance de la population nord-coréenne.

Quel facteur ferait revenir Pyongyang à la table des négociations ?

Comme toujours, l’opion publique doute de l’efficacité des sanctions de l’ONU contre la République populaire démocratique de Corée. En effet, les quatre résolutions dont la première date de 2006 avec des sanctions de plus en plus lourdes n’ont pas aidé à réduire la tension sur la péninsule coréenne ni à persuader Pyongyang à abandonner son programme nucléaire. Toutefois, suite à l’adoption de la récente résolution de l’ONU, un nouveau facteur est apparu, permettant d’espérer de faire revenir Pyongyang à la table des négociations. Ce nouveau facteur n’est autre que la Chine. Si celle-ci a souvent renoncé à voter des résolutions contre la République populaire démocratique de Corée en raison de ses intérêts dans ce pays, elle œuvre cette fois-ci  activement avec les Etats-Unis dans l’adoption de ces nouvelles sanctions. Chinois et Américains sont d’avis que Pyongyang ne doit pas développer les armes nucléaires et doit revenir à la table des négociations. Pékin a même renforcé les sanctions contre Pyongyang tout en affirmant son intention d’oeuvrer pour renouer les pourparlers à six sur le programme nucléaire nord-coréen.

La signature par Pékin des sanctions contre Pyongyang est un signe positif dans le règlement du dossier nucléaire nord-coréen et ouvre la voie aux pourparlers à six. De l’avis des analystes, la Chine jouera un rôle plus important dans la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Selon Pékin, l’imposition des sanctions a pour but de relancer les pourparlers sur la fin du programme nucléaire nord-coréen et sur la réintégration de la République populaire démocratique de Corée à la communauté internationale.

Commentaires

Autres