(VOVworld) - Lors de son dernier plénum, le comité central du Parti communiste vietnamien a décidé de renforcer la direction du Parti dans la lutte contre la corruption et le gaspillage, en avançant 6 grandes mesures. Celles-ci viennent compléter celles déjà prises lors d’un précédent plénum, il y a 5 ans.
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5 ans après le 3è plénum du comité central du Parti, 10è exercice, « la corruption et le gaspillage sont toujours des phénomènes actifs, avec des manifestations sophistiquées. Ces fléaux sévissent dans divers domaines et filières, à différents échelons, bridant la société et défiant la direction du Parti et la gestion de l’Etat ». Ainsi en ont conclu les membres du comité central du Parti, 11è exercice, lors de leur dernier 5è plénum à Hanoï. Ils ont décidé de prendre 6 grandes solutions : rehausser le rôle et la responsabilité des comités du Parti à différents échelons, des organisations du Parti, de l’administration et de leurs dirigeants respectifs ; perfectionner la gestion économique ; observer strictement les réglementations en vigueur en matière d’organisation du personnel ; renforcer le contrôle, l’inspection, l’audit, l’enquête, l’introduction d’instance et le jugement des affaires de corruption et de gaspillage ; renforcer le rôle de supervision des élus et de la population ; et enfin, renouveler et améliorer les compétences des organes dirigeants, permanents et conseillers en matière de lutte contre la corruption. Dans son discours de clôture, le secrétaire général du Parti communiste vietnamien Nguyen Phu Trong a souligné : « Nous devons persévérer en renforçant la lutte contre la corruption et le gaspillage, dans l’esprit de la résolution du 11è congrès du Parti et de celle du 4è plénum du comité central, 11è exercice. Les différentes instances du Parti et de l’administration, et en particulier leurs chefs respectifs, doivent améliorer leur sens des responsabilités. La législation et les politiques socio-économiques doivent être complétées. Il faut également élargir la démocratie et promouvoir la transparence. L’Assemblée Nationale, le conseil populaire, le Front de la Patrie du Vietnam, la population et l’opinion sociale doivent mieux jouer leur rôle de supervision. »
Toujours lors de ce plénum, le comité central du Parti a décidé de créer une direction centrale de lutte anti-corruption, relevant du bureau politique, tout en refondant la commission centrale des Affaires intérieures qui sera à la fois une commission du Parti et l’organe permanent de la Direction centrale. Cette décision marque un changement fondamental de l’appareil chargé de la lutte contre la corruption.
Si cet appareil est appelé à faire preuve de professionnalisme et de sévérité, les membres du Parti, et en particulier, ses membres dirigeants, se doivent, eux, de lier l’acte à la parole et d’être déterminés à mener ce combat jusqu’au bout. Le Hoang Quan, Président du comité populaire de Ho Chi Minh-ville, fait savoir : « Nous avons demandé plus de prévention pour lutter contre la corruption, en commençant par la qualité des membres du Parti. Les responsables locaux du Parti doivent être exemplaires pour gagner la confiance de leur organisme et de la population. »
Le Parti communiste vietnamien en est conscient : la lutte contre la corruption est une tâche à la fois urgente et permanente dans son œuvre d’édification du Parti et d’un Etat de droit socialiste. Dans la période actuelle, ce combat est étroitement lié au mouvement « Etudier et suivre l’exemple moral de Ho Chi Minh ». Il aboutira quand le Parti saura s’appuyer sur le peuple, mobiliser tout le système politique et profiter de l’aide internationale.