Les manifestants contre l'attaque des Etats-Unis à Damas. Photo EPA/AVI

Les divisions sont si profondes que les tentatives de règlement du conflit en Syrie qui est entré dans sa 7è année s'acheminent vers une impasse totale ...

Une frappe qui divise le monde

 La Russie et l’Iran condamnent l'intervention de Washington et dénoncent “une agression contre un Etat souverain”, alors que les alliés des Etats-Unis soutiennent totalement l'initiative.

L'Arabie saoudite a salué la « décision courageuse » du président Donald Trump. Même son de cloche du côté de la Turquie qui considère ces frappes comme une bonne chose. Le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus a affirmé à la télé que la communauté internationale devait exprimer sa position face à la « barbarie » du régime syrien.

Côté européen, le gouvernement britannique soutient totalement l’action américaine qu’il estime « être une réponse appropriée à l’attaque barbare lancée par le régime syrien et qui a pour but de dissuader de nouvelles attaques ». Pour le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, le président syrien Bachar al-Assad porte « l'entière responsabilité » des frappes américaines. « Son recours continu aux armes chimiques et aux crimes de masse ne peut en effet rester impuni. C’est ce que la France avait demandé à l'été 2013 au lendemain de l’attaque chimique de la Ghouta »

 La Chine a appelé les parties concernées à respecter les accords signés pour éviter une escalade militaire.

Aux Etats-Unis, de nombreux élus républicains et démocrates ont apporté leur soutien mais beaucoup ont appelé le président américain à clarifier sa stratégie et à consulter au préalable le Congrès.

Quelle solution pour la Syrie ?

Cette intervention est la première des Etats-Unis depuis le début  du conflit syrien,  et la première depuis la prise de fonction de Donald Trump. D’après les analystes, ces frappes dont le bilan ne serait pas très important (Elles n’auraient détruit que neuf avions de chasse, des entrepôts et des radars) ne devraient pas changer la situation en Syrie. Beaucoup estiment que c’est une façon pour le nouveau président de montrer son pouvoir sur la scène internationale sans pour autant craindre une escalade de violences avec la Russie.

Il y a quelques jours, l’opinion internationale s’attendait encore à un avenir meilleur pour les Syriens suite  à la conférence organisée à Bruxelles sur l’avenir de la Syrie. Avec ces frappes américaines, le conflit syrien qui a fait plus de 465 000 morts et disparus en six ans se trouve dans une impasse absolue.