(VOVWORLD) - Un an après l’onde de choc du Brexit, les Etats membres de l’Union Européenne tentent de resserrer les rangs pour relancer une économie en berne et se réinventer un avenir commun.
Photo d'illustration - Source AFP/TTXVN |
Crise migratoire, relance économique, lutte contre le terrorisme, début des négociations sur le Brexit… Le moins que l’on puisse dire, c’est que 2017 aura été une année charnière pour l’Union européenne qui doit absolument sortir du pot-au-noir dans lequel elle stagne.
Vers une défense commune…
23 des Etats membres actuels ont décidé la mise en place d’une politique de défense commune. Un accord a d’ailleurs été signé à Bruxelles, l’idée étant de créer un mécanisme de coopération structuré permanent, qui devrait permettre d’accélérer le déploiement de troupes européennes sur les théâtres d’opération, et de promouvoir des projets de défense commune. Une cinquantaine de projets de développement de matériel militaire (chars, drones, avions de transport…) ont d’ores et déjà été lancés. Les pays concernés se sont par ailleurs engagés à consacrer 2 % de leur budget de défense à de la recherche. A tout cela devrait s’ajouter un fonds européen doté de 5 milliards d’euros.
Les dirigeants européens espèrent ainsi s’offrir une véritable autonomie défensive et s’affranchir du même coup de la tutelle américaine.
Une unité économique renforcée
En 2017, l'Union Européenne a célébré ses 60 ans, le 25 mars, date anniversaire du Traité de Rome. Réunis dans la capitale italienne, les 27 ont signé une déclaration commune réaffirmant que l'Europe était leur « avenir commun ». Ils se sont engagés à relancer l’Europe par le biais du renforcement de l’unité et du respect des valeurs communes. Comme preuve, un livre blanc sur l’avenir de l’Union à 27 a été publié. Dans la perspective du Brexit et pour tenter de surmonter les blocages persistants, ce document propose 5 scénarios, allant du statu quo à un renforcement de l’intégration européenne en passant par une « Europe à plusieurs vitesses ».
Sur le plan économique, la Banque centrale européenne a décidé d’étendre le programme de rachat de dette publique et privée au-delà de décembre 2017 et de laisser son principal taux directeur inchangé à 0% afin de relancer la machine économique européenne. La BCE a déjà consacré environ 1.800 milliards d'euros à ce programme dit d' « assouplissement quantitatif » depuis son lancement en mars 2015.
Début décembre, la Commission européenne a dévoilé un plan de réforme pour la zone euro et proposé de créer en 2019 un Fonds monétaire européen qui pourrait se substituer au FMI en Europe. En plus de venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté, ce FME, financé par les États membres, pourrait aussi endosser un rôle de garant des banques en difficulté dans la zone euro, au cas où les mesures déjà prévues par les établissements financiers et les États nationaux dans le cadre de l'Union bancaire ne seraient pas suffisantes.
Est-on en train d’assister à un retour en force de l’Union européenne ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais il est clair que ses dirigeants ont en tout cas décidé de prendre le problème à bras-le-corps.