(VOVworld)- La 18ème conférence des Nations Unies sur le climat a lieu actuellement à Doha, au Qatar. Les pays participants tentent de trouver un nouveau cadre juridique pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Ils souhaitent prolonger le protocole de Kyoto sur le changement climatique qui expire en fin d’année. En tant que signataire, le Vietnam a mené et entend mener de nombreux projets de développement d’énergies propres. Dans le même temps, il espère attirer des investisseurs qui l’aideront à mettre en place des mécanismes lui permettant de réduire autant que possible la pollution de l’environnement.
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La centrale hydroélectrique de Son La, la plus grande du Vietnam |
Le Vietnam dispose d’un riche potentiel en matière d’énergies renouvelables susceptibles de remplacer les énergies fossiles et donc, de moins polluer. C’est en tout cas ce qu’a affirmé la Banque Mondiale dans un récent rapport, qui classe d’ailleurs le Vietnam au premier rang des 14 pays les plus riches en ressources hydroélectriques. Le Vietnam compte actuellement plus de 120 mille stations hydroélectriques. Son potentiel éolien s’élève à près de 514 mille MW. En ce qui concerne l’énergie solaire photovoltaïque, il faut savoir que le Vietnam est l’un des pays les plus ensoleillés sur la carte mondiale du rayonnement solaire, une condition propice à l’application du fameux MDP – mécanisme de développement propre. Dang Thi Hong Hanh, directrice adjointe de la société de consultation sur l’énergie et l’environnement, VNEEC, indique :
« Les énergies renouvelables constituent l’un des domaines les plus prometteurs du Vietnam. Outre l’hydroélectricité, il faut miser sur l’électricité éolienne. Notre société travaille en ce moment sur le plus important projet d’électricité éolienne du pays dans la province de Bac Lieu. Et puis, nous avons encore l’électricité thermique. Certes, elle coûte cher mais c’est une filière d’avenir. »
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La première turbine éolienne de Bac Lieu |
Depuis une bonne dizaine d’années que le Vietnam applique le mécanisme de développement propre, il a réduit son niveau d’émissions de CO2 de 30 millions de tonnes, ce qui lui vaut une place parmi les 10 pays les plus actifs dans ce domaine. 160 projets appliquant ce mécanisme ont reçu un financement de la part des Nations Unies, 300 autres sont en liste d’attente. Ils portent principalement sur la production d’énergies renouvelables, le recyclage des déchets, le traitement des résidus agricoles ou encore le reboisement. Le Vietnam cherche en parallèle des aides financières, technologiques et personnelles pour mener des projets émettant le moins possible de gaz à effet de serre. « Si nous faisons de notre mieux, le Vietnam pourra réduire ses émissions de CO2 de 250 millions de tonnes, voir plus », assure Nguyen Khac Hieu, chef adjoint du comité du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement chargé de la mise en œuvre de la convention des Nations Unies sur le changement climatique et du protocole de Kyoto.
Certes, le Vietnam en est encore à ses balbutiements dans l’utilisation des énergies renouvelables, mais le pays ne ménage aucun effort pour faire face au changement climatique et répondre à la convention cadre des Nations Unies dans ce domaine.