Hoi An

(VOVWORLD) - Hoi An est une petite ville étendue au bord de la rivière Thu Bon qui se jette dans la mer Orientale par l’estuaire de Cua Dai. 

Bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire. Je souhaite saluer le retour d’un ami de longue date, Christian Ghibaudo, après une longue absence. Il nous a écoutés le 2 janvier, de 20h30 à 21h sur 9730 kHz, avec un SINPO de 3/5. Il écrit : “J’aime écouter la musique et la chanson vietnamienne et mes rubriques préférées sont ‘Figure vietnamienne’ et tous les sujets touchant l’économie.”

Nous remercions nos auditeurs des quatre coins du monde pour leurs vœux et en particulier Jean-Marie Lambret, de Marchienne; Guy le Louet, de Saint-Agnan-sur-Erre en France; Ferhat Bezazel, de Skikda; Rachid Dahmani, de M’Sila; et Farid Boumechaal, de Batwa, en Algérie...

Merci chers amis pour votre fidélité et votre amitié.

Un auditeur allemand, Ralf Urbanzcyk, nous demande de parler de la ville de Hoi An, inscrite au patrimoine culturel mondial par l’UNESCO en 1999.

Hoi An - ảnh 1

Cher ami, Hoi An est une petite ville étendue au bord de la rivière Thu Bon qui se jette dans la mer Orientale par l’estuaire de Cua Dai. C’est dans cet estuaire que fut fondé, au 15ème siècle, un port du nom de Faifo (rue au bord de la mer). Des bateaux du monde entier (Portugal, France, Angleterre, Japon, Inde, Chine, Pays-Bas) y accostèrent pour commercer. Jusqu’au 18ème siècle, le port fut l’un des plus prospères d’Asie du Sud-Est et les négociants étrangers y installèrent leurs comptoirs et entrepôts et construisirent de belles et grandes demeures en bois.

En 1999, on dénombrait 1360 vestiges dans la région, soit 26 sites sur un kilomètre carré. Le vieux Hoi An est situé dans le quartier de Minh An et s’étend sur deux kilomètres carrés. Les vieilles demeures,  d’influence souvent chinoise ou japonaise, ont généralement deux étages, une façade étroite, des toits en pente, des murs en brique, des balcons en bois, soutenus par des colonnes en bois toujours finement gravés.

Les traditions sont encore très vivantes à Hoi An. La quinzième nuit du mois lunaire, les habitants de Hoi An utilisent des lanternes au lieu de l’électricité. Cette nuit-là, les vieilles rues retrouvent leur beauté d’antan. La nuit de la mi-automne (15e jour du 8e mois lunaire), les habitants déposent sur la rivière des petites bougies. S’offre alors aux visiteurs un spectacle d’une éblouissante beauté.

Quelques ouvrages architecturaux emblématiques de Hoi An:

-Pont japonais (Chua Cau: Pagode-pont): au bout de la rue Tran Phu, le seul ouvrage architectural de ce type qui reste à Hoi An, construit à la fin du 16e siècle par les commerçants japonais. Un toit en vielle tuile couvre le pont et le pagodon, tous deux en bois couvert de peinture rouge et finement gravé. À chaque extrémité du pont se trouve un couple de singes et de chiens, des animaux sacrés pour les Japonais. L’ouvrage a été restauré plusieurs fois (en 1763, 1817, 1865, 1915 et 1986).

Hoi An - ảnh 2

-Le Foyer Guangdong (Hoi Quan Quang Dong) : 176 rue Tran Phu. Il a été construit par des Chinois originaires du Guangdong en 1855 comme lieu de culte des génies et de réunion. On y trouve plusieurs objets antiques comme quatre panneaux transversaux, un brûle-parfum en bronze haut de 1,6m, large de 0,6m, des piédouches en poterie.

-Le temple de Quan Cong: 24 rue Tran Phu, construit en 1653 est dédié à Quan Cong, un général chinois connu pour ses vertus. Très belle toiture avec des bas-reliefs en forme de dragon et un lionceau en mosaïque de céramique. Le temple abrite des objets précieux : copie du décret royal, 30 panneaux transversaux, 10 sentences parallèles, statues, des pierres tombales. Le temple a été restauré en 1827, 1864, 1904 et 1966.

-Le Foyer Fujian (Hoi Quan Phuc Kien): 46 rue Tran Phu, construit en 1759 par des Chinois originaires du Fujian comme lieu de culte des génies et de réunion. On y accède par un portique d’entrée qui dévoile une cour centrale et un bassin, des maisons secondaires, et une chapelle. Dans la salle principale on pratique le culte de la déesse de la Mer, Quan Yin (Dame de la Miséricorde) Le foyer abrite plusieurs statues, tambours de bronze, brûle-parfum, panneaux transversaux et d’autres objets antiques de valeur.

Voilà, cher Monsieur Urbanzcyk, j’espère que vous pourrez un jour visiter cette petite ville charmante. C’est la fin de ce courrier. Rendez-vous mercredi prochain.

Commentaires

Autres