(VOVworld)-Tout d’abord, je voudrais saluer deux nouveaux auditeurs, Mademoiselle Melina Díaz de Sanvador de Jujuy, en Argentine et Monsieur Álex Robert Braz de Oliveira, de Paraiba, au Brésil. Chers amis, espérons que nos échanges soient réguliers et enrichissants.
Cette semaine, nous avons également reçu des courriers de Messieurs Victor Lu, de Nanning, en Chine, Guy Le Louet, de Saint-Agnant-sur-Erre et de Gilles Gautier, de Lucé, en France, et enfin André Biot, de Romerée, en Belgique. Monsieur André Biot nous fait savoir que sur 9625 Khz, mercredi le 17 octobre, la réception a été très bonne pendant les 12 ou 13 premières minutes, puis la compréhension est devenue pratiquement nulle à cause du bruit. Cher ami, nous en avons fait part au service technique. Espérons que la situation s’améliorera bientôt. Par ailleurs, je voudrais vous rappeler qu’à partir de ce dimanche le 28 octobre, la Voix du Vietnam passera à l’heure d’hiver. Le plus grand changement concernera justement la fréquence de 9625 khz à 18h30 qui sera remplacée par celle de 5955 khz à 19h30. Espérons que vous serez toujours nombreux à l’écoute de nos émissions.
Un auditeur autrichien, Monsieur Paul Gager, nous demande de parler du ca trù.
Cher ami, le ca trù est l’une des principales formes de musique traditionnelles du Vietnam. Apparu au XVe siècle, il a traversé les nombreuses péripéties de l’histoire, au risque, parfois, de disparaître. Mais aujourd’hui, grâce à son originalité, le ca trù a définitivement acquis ses lettres de noblesse dans la vie culturelle du Vietnam, mais aussi dans celle de l’humanité tout entière. Le 1er octobre 2009, lors de la quatrième session du comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (du 28 septembre au 2 octobre 2009), le ca trù a été inscrit par l’UNESCO sur la liste des patrimoines à sauvegarder d’urgence.
Un concert de ca trù
|
Dans le ca trù, le chant et la musique existent parallèlement, avec des particularités. Côté chant, presque aucune autre forme de chant traditionnel vietnamien n’a de techniques aussi compliquées et aussi subtiles que le ca trù. On n’ouvre pas beaucoup la bouche en chantant. Le chant vient du ventre qui est utilisé pour chasser l’air vers le haut, chaque mot étant bien articulé. La technique du vibrato et une forme unique d’ornementation sont employées pour donner plus de charme au chant qui ressemble parfois à des sanglots qui vont directement au cœur du public.
Les instruments indispensables au ca trù sont le cỗ phách (cliquettes), le đàn đáy (luth à trois cordes) et le trống chầu (tambour d’éloge).
Le Cỗ phách est formé par une tablette de bambou ou de bois appelé bàn phách, et de deux baguettes en bois appelées phách cái et phách con. On frappe les baguettes sur la tablette pour produire des sons hauts et graves, légers et forts. La chanteuse tient les baguettes dans les deux bras et en joue avec la grâce d’une danseuse.
Le Đàn đáy est un luth à trois cordes dont la caisse qui n’a pas de fond est de forme rectangulaire ou trapézoïdale. Sa surface est en bois ngô đồng. Le manche très long du luth possède 10 ou 11 frettes. Celles-ci sont surélevées de façon à ce que des ornementations, telles que les glissandos et le vibrato, puissent être produites en appuyant les cordes sur les frettes et en les relâchant.
Le dernier instrument indispensable du ca trù est le tambour d’éloge. Celui qui joue du tambour d’éloge doit connaître très bien le ca trù. Il doit savoir au moins une dizaine de manières de jouer du tambour pour faire ressortir le chant.
Voici maintenant la question du mois d'octobre : « Combiens de speakers et speakerines présentent l’émission en français de la Voix du Vietnam ? ». Ecrivez-nous à vovhanoi@yahoo.fr ou au 58 Quan Su, Hanoi, Vietnam.
C’est tout pour aujourd’hui, rendez-vous mercredi prochain pour un nouveau courrier des auditeurs.