(VOVworld) - Un grand bonjour à tous et en particulier à nos amis algériens qui nous ont beaucoup écrit cette semaine. Ali Benchora, dont le bulletin de participation au concours "Que savez-vous du Vietnam 2015?" nous est arrivé cette semaine, nous a dévoilé son rêve de visiter le Vietnam. Nous espérons aussi, cher ami que vous aurez cette chance.
Nous remercions à Abdelilah al-Boubchir pour votre jolie carte de voeux de l’Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du ramadan.
Yahya Mohamed Sidi, un facebooker algérien, nous demande si les Vietnamiens jouent aux échecs. Cher ami, le jeu d’échecs vietnamiens, le co tuong, est extrêmement populaire au Vietnam. On le joue bien sûr dans les hautes sphères, mais très souvent dans la rue, sur les trottoirs où les chauffeurs de taxi, les conducteurs de cyclo et les marchands ambulants y trouvent un agréable passe-temps. Les Vietnamiens considèrent ce jeu comme un art permettant de fortifier l’esprit. Les bons joueurs sont très admirés.
Un Européen qui regarde pour la première fois le co tuong est surpris de ne pas y retrouver les figures habituelles du jeu d’échecs occidental : les cavaliers, les tours, les fous.... et le prend parfois pour un jeu de dames. Les pièces des échecs ne sont pas sculptées mais des tablettes ou des jetons sur lesquels sont inscrits un grand idéogramme sino-vietnamien en couleur.
L’échiquier vietnamien est divisé en 64 cases comme l’européen mais, au milieu, se trouve une bande blanche, sur laquelle sont inscrits deux, quatre ou huit caractères sino-vietnamiens. Les cases sont toutes de la même couleur blanche, ce qui surprend également beaucoup le joueur occidental.
Le but des échecs vietnamiens est identique à celui des échecs européens : il faut capturer le général de l’adversaire, ou plus exactement, mettre la pièce dans une position telle qu’elle sera inévitablement prise.
Le général
Le ministre
L'éléphant
Le cheval
Le chariot
Le soldat
Le baliste
Au co tuong, chaque joueur dispose des pièces suivantes : un général qui équivaut au roi des échecs européens ; deux ministres, devenant la dame ou la reine douée d’une puissance formidable en Europe ; deux éléphants - les fous européens qui se placent sur la ligne de base à la troisième place à partir du général, soit immédiatement après les ministres ; deux chevaux - cavaliers ; deux chariots - les tours ; cinq soldats, l’équivalent aux pions ; deux canons ou balistes : pièces inconnues aux échecs européens.
Puisque dans les échecs vietnamiens, les pièces sont placées aux intersections des lignes et qu’un fleuve coupe l’échiquier par le milieu, il y a 9 places pour chaque ligne horizontale et 10 places sur chaque ligne verticale, autrement dit, il y a en tout 90 places sur l’échiquier du co tuong alors qu’il n’y en a que 64 sur l’échiquier occidental.
Le général des échecs vietnamiens, de même que le roi des échecs européens, est donc la pièce principale du jeu. Les Vietnamiens annoncent « échec au général » en disant « chieu » ou tout simplement « tuong », comme les Européens disent « échec au roi ». Pour « échec et mat » les vietnamiens disent « bi », quand les pièces sont prises.
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