(VOVworld)- Je suis très heureuse de vous retrouver pour ce rendez-vous hebdomadaire. Cette semaine, nous continuons de recevoir des vœux envoyés par nos chers auditeurs depuis partout dans le monde. Merci pour ces sympathiques messages qui nous vont droit au cœur.

Une amie française, Isabelle Garnier, nous a demandé de parler du mariage au Vietnam. Avec plaisir, Madame!

Sachez tout d’abord que traditionnellement, les Vietnamiens ne se marient pas de leur propre volonté, mais en respectant la décision de leurs parents. Ces derniers ont souvent recours aux services d’un entremetteur (homme ou femme) afin de trouver un bon parti pour leur progéniture.

Une fois le choix fait, on organise la première cérémonie du nạp thái, qui consiste à apporter des présents rituels chez la mariée pour indiquer que celle-ci a été désignée. Vient ensuite l’étape du vấn danh, pour l’échange de noms ; l’entremetteur se rend chez la future épouse pour lui demander comment elle s’appelle et quand elle est née. Puis on passe au nạp cát, l’occasion pour la famille du promis d’annoncer à celle de la mariée que les deux sont faits l’un pour l’autre, selon un devin. Si les résultats des calculs opérés par ce dernier sont différents, on met fin au processus d’union.

Bétels et noix d’arec, symboles des liens conjugaux (photo : internet)

Le voyant indique également le jour faste et l’heure propice pour le mariage. Les deux familles procèdent alors aux discussions sur les cadeaux que le marié doit apporter chez sa femme, avec les indispensables bétels et noix d’arec, symboles des liens conjugaux. La famille de cette dernière peut également exiger pour elle de beaux vêtements ainsi que de l’alcool, du thé, des gâteaux, du riz, des animaux domestiques, ou encore des bijoux de valeur ou de l’argent. La mariée les recevra durant le nạp tệ.

Rassurez-vous, c’est presque fini pour cette longue liste de cérémonies, car à ce stade, il n’en reste plus que deux : le thỉnh kỳ et le thân nghinh. Il s’agit respectivement de l’accord sur la date et l’heure où l’on peut aller chercher la jeune femme chez elle et donc lors du thân nghinh, les nouveaux mariés sont réunis chez le jeune homme. Ils font le culte des ancêtres, puis les parents et les grands-parents du jeune homme offrent à sa conjointe de l’argent ou des bijoux pour lui souhaiter la bienvenue.

Un grand festin a lieu ensuite, offert à toute la famille ainsi qu’aux voisins. Un ou deux jours après le mariage, le jeune couple retourne chez la mariée, en apportant à ses parents quelques cadeaux.

Les cadeaux de mariage (photo : Internet)

De nos jours, les Vietnamiens sont libres de choisir leur autre moitié, et les noces sont beaucoup plus simples. Quand les jeunes décident de vivre ensemble, leurs parents se rencontrent pour discuter des dispositifs du mariage, en particulier du jour et de l’heure des noces, choisis toujours selon les résultats de la divination. On décide aussi des cadeaux, qui comprennent les incontournables bétels et noix d’arec ainsi que des gâteaux, du thé et de l’alcool. Ils seront apportés chez la mariée durant la première cérémonie des fiançailles, ăn hỏi, puis distribués à ses proches.

photo : internet

Le jour des noces, la famille de la jeune femme reçoit la visite de sa belle-mère pour demander l’autorisation de l’emmener chez son futur mari, quelques heures après. Un cortège entre alors chez le marié, en rendant hommage aux ancêtres, puis un grand festin est organisé dans la maison ou bien dans un restaurant.

Voilà, chère Isabelle Garnier, j’espère avoir été à la hauteur de votre intérêt pour les traditions vietnamiennes. C’est la fin de ce courrier, merci de votre fidélité et à la semaine prochaine!