«La grande victoire du printemps 1975», en exposition virtuelle

(VOVWORLD) - Pour ceux qui avaient l’habitude de visiter des expositions, la fermeture des musées a été vécue comme un coup dur. Mais en attendant le jour où la vie reprendra son cours, et où les lieux culturels accueilleront de nouveau les assoiffés de connaissances, il existe des alternatives. Plutôt que de faire une croix sur les expositions, pourquoi ne pas les découvrir différemment? À l’occasion du 45e anniversaire de la réunification nationale, le musée des Beaux Arts du Vietnam a décidé de présenter ses meilleures oeuvres sur la résistance anti-américaine sur le site vnfam.vn et sur sa fanpage. Une alternative bien appréciée par le public.

Peintures à l’huile, peintures sur soie, laques, gravures... Diverses œuvres produites par plusieurs générations d’artistes, parmi lesquels des vétérans de la résistance, sont rassemblées dans le cadre de l’exposition virtuelle «La grande victoire du printemps 1975». Elles mettent en lumière les sacrifices qu’ont consentis les Vietnamiens pour recouvrir l’indépendance et parvenir à la réunification nationale.

« C’est formidable ! Avec des expositions virtuelles de ce type, le public peut avoir accès aux œuvres sans avoir à se déplacer. Et honnêtement, je dois dire que c’est très bien présenté », nous dit Dô Thanh Long, un jeune peintre.    

«La grande victoire du printemps 1975», en exposition virtuelle - ảnh 1L'ouvre «Mère de la résistance» de Hoàng Trâm. Photo: qdnd.vn

Pour virtuelle qu’elle est, l’exposition fait la part belle aux mères et aux femmes du Sud, dont le dévouement envers les combattants aura été en tous points exemplaire. «Poignée de terre du Sud» de Pham Xuân Thi, «Mère de la résistance» de Hoàng Trâm, «Cœur et canon de pistolet» de Huynh Van Gâm, etc… autant de tableaux qui rendent justice à l’abnégation de ces héroïnes de l’arrière.

«La grande victoire du printemps 1975», en exposition virtuelle - ảnh 2 L'oeuvre «Cœur et canon de pistolet» de Huynh Van Gâm. Photo: qdnd.vn

Mais la gent féminine est décidément à l’honneur, avec de nombreuses œuvres consacrées à ces jeunes filles qui ont rejoint la guérilla et qui se sont révélées être de farouches combattantes. On peut citer, entre autres, «Des milices de Ngu Thuy» de Hoàng Trâm, «À côté de la tranchée de Vinh Linh» de Dào Duc et «Transporter des munitions» de Lê Thanh Tru.

Toutes les œuvres ainsi exposées témoignent d’une ardeur et d’une abnégation sans précédent, d’une foi révolutionnaire qui ne peut qu’aboutir à la victoire : ainsi «Terre de nos ancêtres» de Nguyên Vinh Nguyên, «Traverser Dôc Miêu» de Lê Quôc Lôc, «En campagne» de Nguyên Thanh Châu ou encore «Retour des soldats» de Lê Thanh Tru. Trân Thu Hông, une internaute de Hanoi, en est toute émue.

«‘Cœur et canon de pistolet’ est mon tableau préféré. Huynh Van Gâm a réussi à retransmettre la volonté de fer qui animait toute la population, à l’époque.    On peut voir les femmes qui bravent le danger, leur port altier sous la mitraille… C’est admirable», nous confie-t-elle. 

Si l’exposition est virtuelle, le sentiment de reconnaissance dont elle témoigne reste. Et tous les Vietnamiens, où qu’ils se trouvent, éprouvent aujourd’hui une immense fierté. Témoin Nguyên Hoàng Linh, une Vietnamienne au Royaume-Uni.

«Cette série d’œuvre sur la résistance est absolument magnifique. C’est la première fois que je découvre des œuvres sur la guerre dans ce format-là. Et c’est bien parce que je suis loin, et j’ai quand même l’impression de participer, moi aussi, à la commémoration nationale », nous explique-t-elle.   

Résistance pour résistance, le musée des Beaux Arts aura eu, entre autres mérites, celui de nous montrer qu’il pouvait parfaitement bien résister au Covid-19 et que d’une guerre à une guerre à une autre, le Vietnam reste invincible.    

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