Le monde en long et en large

(VOVWORLD) -La maison d’édition de l’Association des écrivains vient de publier un nouveau livre de Peter Pho, intitulé Dọc ngang hải hồ - Le monde en long et en large, en français. De son vrai nom Pho Duc An, Peter Pho est un Sino-vietnamien ayant grandi à Hanoï et atteint la maturité aux États-Unis. La diversité culturelle et linguistique qui forge sa personnalité procure à sa plume un ton particulier et une profondeur remarquable.
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Le monde en long et en large est le 7e tome de la série Autant en coupe le vent de Peter Pho. Comme les tomes précédents, sorti un an l’un après l’autre, il fait plus de 500 pages. L’œuvre raconte des aventures de l’auteur à travers les cinq continents à la découverte de nouvelles terres, cultures et populations.

Que ce soit aux États-Unis, en Chine, en Italie ou en Inde, Peter Pho laisse sa plume divaguer au gré de réflexions diverses sur des épisodes passionnants et fascinants, mais aussi sur des détails de la vie quotidienne d’un vendeur lambda.

«J’écris sur les itinéraires que j’ai parcourus à travers le monde, sur les expériences que j’ai vécues, sur la philosophie que j’en ai tirée en tant qu’écrivain. Ce ne sont donc pas de simples histoires de passage de la lune, du vent ou du paysage», déclare-t-il.

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Le monde en long et en large comprend une cinquantaine d’essais présentant aux lecteurs les cinq continents à travers le prisme de Peter Pho en tant qu’écrivain et calligraphe. Dans un essai consacré à l’été, il écrit «Dans l’agitation de la vie, on aspire à un endroit calme, un endroit pur, pour que l’esprit se calme et que la poésie coule. L’âme désire s’envoler vers un champ de fleurs, au milieu d’une forêt de cyprès. On étend les mains et ferme les yeux pour remplir sa poitrine du parfum des fleurs, des arbres séculaires et du vent des champs...»

La scénariste Trinh Thanh Nha adore cet essai.

«J’aime lire Peter Pho. Sa littérature n’est pas académique, elle découle de sa propre vie, de ses propres expériences. On a l’impression de vivre une autre vie en le lisant. Sa littérature est à la fois vivante, accessible et philosophique. Tout ce qui se passe dans la vie quotidienne est ramené à un certain jugement, une certaine philosophie de vie», constate-t-elle.

Dans un essai intitulé Palanche de pho nocturne, Peter Pho décrit la sensation éprouvée en suçant bruyamment le jus des nouilles de pho avant d’avaler la douceur féérique du plat culte des Hanoïens, comme ceci: «ça fait d’emblée penser au paradis, au riz qui fleurit, passant du vert au jaune, à l’âme d’un peuple devant se battre pour sa survie contre toutes sortes d’adversités, mais sachant toujours jouir de ce goût parfumé accordé par Dieu qui enivre les moindres recoins de ses tripes. Une promenade de nuit à travers des palanches de pho donne l’occasion d’entendre ces sons alléchants émis lorsqu’on se délecte du bouillon délicieusement poétique de Hanoï, tel qu’une nocturne tombant du paradis...»

Selon le critique Pham Xuân Nguyên, Peter Pho a su créer un lien avec ses lecteurs.

«Il s’est créé un ton particulier. Ses phrases sont longues mais toujours captivantes, preuve de son talent de conteur sachant amarrer les lecteurs à ses histoires riches et diverses. Peter Pho ne se répète pas, ce qui n’est pas évident pour un écrivain», fait-il remarquer.

Peter Pho lui-même explique qu’il écrit pour partager son capital de vie.

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