(VOVWORLD) - Le
10e festival du film documentaire Europe-Vietnam a lieu du 31 mai au
9 juin 2019 à Hanoï et à Hô Chi Minh-ville. Notre pays y est représenté par le
Studio central des films documentaires et scientifiques et par la Télévision du
Vietnam.
La cérémonie d’inauguration de ce festival.Photo: baovanhoa.vn
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Sur les dix films vietnamiens présentés au
festival, la Télévision du Vietnam VTV en a produit un seul, les neuf autres étant
des œuvres du Studio central des films documentaires et scientifiques. Intitulé
«Rappelle-toi que tu es en vie», le film de VTV raconte la vie d’une patiente
atteinte d’un cancer vivant à la campagne. L’œuvre avait obtenu le prix du Cerf-volant
d’or 2018, l’équivalent des Césars du cinéma français, pour le meilleur film
documentaire. Pour Trinh Quang Tùng, directeur adjoint du Studio central des
films documentaires et scientifiques, ce film-là et les neuf autres témoignent
de progrès remarquables du cinéma documentaire vietnamien.
«Le cinéma documentaire vietnamien a changé.
Si auparavant, il était caractérisé par des commentaires longs et subjectifs,
certains réalisateurs ont préféré aujourd’hui donner la parole aux personnages.
C’est une nouvelle approche qui plaît aux spectateurs», fait-il remarquer.
Les neuf films présentés par le Studio central
des films documentaires et scientifiques rendent compte d’autant de facettes du
Vietnam.
Poster du film «Phan Châu Trinh,
l’intellectuel patriote». Photo : baovanhoa.vn
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Ainsi «Phan Châu Trinh, l’intellectuel patriote» raconte l’histoire du
fondateur du mouvement Duy Tân du début du 20e siècle qui
préconisait de recouvrir l’indépendance du pays grâce à des réformes en
profondeur ; «Hai Lua» parle d’un homme surnommé «le roi du riz» dans le
delta du Mékong ; «Hô Mo le cinglé» raconte l’engagement d’un ancien
combattant membre de l’ethnie Pa Kô en faveur de la protection forestière;
«Mille ans de peinture traditionnelle, cent ans de laque» porte sur la place de
la peinture traditionnelle dans l’art de la laque ; «Le conte du
monocorde» nous révèle les secrets de cet instrument de musique emblématique du
Vietnam alors que «Une solution contre l’érosion des côtes» propose en fait
plusieurs mesures destinées à reconstituer les mangroves qui sont
indispensables à la protection des côtes.
«J’ai voulu par ce film rendre compte aux
spectateurs des risques environnementaux encourus par le Vietnam et notamment
par ses zones côtières. Ces risques sont provoqués par les catastrophes
naturelles, par le climat mais aussi par les humains eux-mêmes», explique Phùng
Ngoc Tu, le réalisateur. «J’ai essayé de présenter la beauté authentique du
delta du Mékong, de la vie de ses habitants».
Le jeune réalisateur Phùng Ngoc Tu nous dit
que c’est une grande chance pour lui de pouvoir participer à ce festival et de rencontrer
des confrères venus de pays disposant d’une riche tradition cinématographique.
Cet avis est partagé par les autres cinéastes vietnamiens participants, et
notamment par les quatre documentaristes indépendants qui ont eu l’occasion de
présenter leurs films aux spectateurs et aux professionnels étrangers.