(VOVworld) – La famille Nguyen Huy dans la province centrale de Ha Tinh a hérité de ses ancêtres un trésor : 2000 tablettes en bois de plaqueminier sur lesquelles ont été gravés des caractères chinois. Ces tablettes avaient servi à l’impression de livres et de documents destinés aux concours mandarinaux sous le règne des Lê postérieurs au 18ème siècle. Elles seront présentées en fin d’année à l’UNESCO en vue d’être classées au patrimoine documentaire d’Asie-Pacifique.
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Nguyen Huy My |
Les 2000 tablettes xylographiques de la famille Nguyen Huy ont été gravées entre 1758 et 1788 à Truong Luu, un village rattaché au district de Can Loc, dans la province centrale de Ha Tinh. Il s’agit essentiellement de copies de livres classiques chinois, qui avaient été complétés et mis à jour par les figures éminentes de la famille Nguyen Huy. Ils étaient 5 : Nguyen Huy Tuu, Nguyen Huy Oanh, Nguyen Huy Quynh et Nguyen Huy Tu. A l’exception du premier, tous ont enseigné au Collège des enfants de la nation à Hanoï. Leur descendant Nguyen Huy My est un professeur académicien :
« Nguyen Huy Tu a fait graver sur ces tablettes des informations sur les dynasties Dinh, Le, Ly et Tran du Vietnam pour être enseignées aux élèves. On y trouve même des critiques et des remarques sur les rois, ce qui est très différent de ce qu’il y a dans les livres chinois originaux. »
Pour les chercheurs, les tablettes de Truong Luu sont très précieuses pour l’étude des techniques d’impression et du style calligraphique de l’époque, mais aussi sur le système éducatif et sur la façon dont nos ancêtres assimilaient les classiques du confucianisme.
Ces planches ont été numérisées et imprimées en 12 tomes qui ont été envoyés aux centres d’archives, aux bibliothèques et aux instituts de recherches sur les caractères chinois et sino-vietnamiens. Si les tablettes de la pagode Vinh Nghiem sont des archives sur le bouddhisme zen de Truc Lam Yen Tu, celles de Dalat correspondent aux documents de la cour de Hue sous la dynastie Nguyen, les tablettes xylographiques de Truong Luu peuvent constituer une encyclopédie sur le système éducatif et notamment sur les concours mandarinaux de l’époque féodale. Elles méritent d’être valorisées et présentées au grand public.