(VOVWORLD) - Le Vietnam compte 27 patrimoines culturels enregistrés par l’UNESCO, un chiffre qu’il souhaite porter à 32 en 2025. Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a également classé, au niveau national, 3450 vestiges, 160 reliques, 290 patrimoines culturels immatériels et 8000 fêtes.
En 1994, la baie d'Halong a été inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco |
Selon le professeur Luu Trân Tiêu, président de l’Association des patrimoines culturels du Vietnam, préservation et valorisation du patrimoine culturel vont de pair avec développement socioéconomique dans le sens de développement durable. Cette dernière notion dépassant largement le cadre strictement écologique.
«La préservation du patrimoine culturel est au service du développement socioéconomique qui, à son tour, la favorise. Mais pour faire du patrimoine culturel une véritable ressource du développement durable, chacun de nous doit réaliser que ce patrimoine constitue l’essentiel de l’identité nationale et ouvre la porte aux échanges avec l’extérieur», explique-t-il.
Le complexe de tourisme écologique de Tràng An - Patrimoine naturel mondial - sacré par l'UNESCO en 2014
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Sauvegarder un patrimoine signifie préserver ses éléments fondamentaux, ajoute le professeur Luu Trân Tiêu. En effet, il ne s’agit pas de garder tel quel un patrimoine, mais de faire en sorte qu’il puisse s’adapter à la vie contemporaine et donc survivre. Chaque type de patrimoine nécessite des méthodes de sauvegarde différentes. La survie du patrimoine culturel immatériel dépend de la volonté des maîtres de transmettre leur savoir. C’est pourquoi d’après Nguyên Thê Hung, un autre membre du Conseil patrimonial national, l’État doit prendre des mesures plus incitatives vis-à-vis des personnes qui détiennent les secrets de l’héritage national.
L'ancien quartier de Hôi An-un patrimoine culturel reconnu par l'UNESCO en 1998 |
Phan Thanh Hai, membre du Conseil patrimonial national indique qu’à l’échelle mondiale, la grande tendance consiste à mettre en avant le rôle de deux communautés, celle vivant dans le secteur patrimonial et celle des touristes.
«Il est très important que la communauté vivant dans le secteur patrimonial se sente maître de ces valeurs ancestrales. Elle doit être invitée à donner ses avis sur tous les projets de restauration et être convaincue qu’en y participant, elle pourra en tirer profit».
Depuis quelques années, les sites patrimoniaux attirent de plus en plus de touristes, et c’est tant mieux, d’après Lê Thi Thu Hiên, cheffe du Département de gestion du patrimoine culturel.
«Il convient de communiquer davantage pour faire venir plus de touristes vers les sites patrimoniaux du pays. La protection et la valorisation de ces sites ainsi que de tous les autres patrimoines culturels nécessitent une coopération internationale accrue et une plus forte implication de toute la société».
Héritier d’un riche patrimoine culturel reconnu au niveau international, c’est un devoir pour chaque Vietnamien de le faire fructifier.