(VOVWORLD) - Le compositeur Van Dung, ancien chef du service musique de la radio nationale La Voix du Vietnam (VOV) et président de l’Association des musiciens hanoïens, s’est éteint le 8 mars dernier à l’âge de 86 ans. Il a signé quelques-uns parmi les titres les plus connus du répertoire dit «révolutionnaire» de la chanson vietnamienne.
Le compositeur Van Dung. Photo :vietnamnet |
Bon vent, nos libérateurs, écrite en 1965, est la première chanson du journaliste Van Dung. C’est celle qui l’a promu au rang de compositeur connu. Diffusée à la VOV, elle a galvanisé la population et les troupes au plus fort de la résistance contre les Américains.
En réalité, Van Dung s’est toujours inspiré du rôle de la jeunesse dans la lutte contre les agresseurs étrangers et dans l’édification nationale. En 1970, à l’occasion du 40e anniversaire de la fondation de l’Union de la jeunesse communiste Hô Chi Minh, il écrivait La marche des jeunes communistes Hô Chi Minh, qui est ensuite devenue l’hymne de cette organisation. Mon camion traverse la piste Hô Chi Minh, Bon vent nos libérateurs, Avancée vers Khe Sanh ou la Chanson de la victoire de la route nationale 9, ces chansons consacrées à la résistance anti-américaine continuent de résonner aujourd’hui. Leur succès s’explique par la sincérité de l’auteur, indique le compositeur Pham Tuyên.
«Les chansons de Van Dung portant sur la route nationale 9, sur Khe Sanh et sur les jeunes femmes volontaires vont droit au cœur des auditeurs. Celles et ceux qui ont connu la guerre dans le Centre du pays à cette époque s’y reconnaissent certainement», estime-t-il.
Journaliste de formation, Van Dung avait un regard subtil sur la vie sociale et la vie intérieure des hommes, constate de son côté Hô Quang Binh, musicologue de son état.
«Au plus fort de la guerre, Van Dung le compositeur était lui-même un militant engagé. Son talent musical était complété par une large connaissance allant de l’histoire, la philosophie à l’être humain. C’est ce qui explique le charme et la longévité de ses créations», affirme-t-il.
Van Dung a également beaucoup écrit sur le Parti communiste vietnamien et sur le président Hô Chi Minh. Photo :danviet |
Van Dung a également beaucoup écrit sur le Parti communiste vietnamien et sur le président Hô Chi Minh. À la VOV, il a expliqué son admiration pour le père du Vietnam indépendant.
«En 1969, en apprenant le décès du président Hô Chi Minh, j’ai écrit ‘Son nom est celui de la confiance’. En 1977, j’ai composé ‘Les fleurs dans le jardin de l’Oncle Hô’ et en 1980, ‘J’entends toujours les vagues chanter son nom’. De ces trois chansons, c’est celle de 1977 qui est la plus connue», a-t-il constaté. «À mes yeux, le président Hô Chi Minh est comme un grand horticulteur qui souhaite que chaque région soit un beau jardin et que chacun d’entre nous soit une fleur dans le jardin national».
Le pays réunifié, Van Dung s’est mis à écrire des œuvres lyriques et des chansons pour enfants, dont les plus connues sont ‘Fauvette couturière’ et ‘Je pose une devinette à maman’. Il a également composé la musique de la pièce de marionnettes ‘Deux érables’ et du film ‘Mê Thao, un temps glorieux’. Ses collègues admirent son talent et apprécient sa personnalité. C’est le cas de Trong Bang.
“J’adore Van Dung, sa simplicité dans la vie comme dans la musique. C’est sans doute son style de journaliste qui explique la profondeur, la concision et le charme de ses chansons», dit-il.
Les contributions exceptionnelles de Van Dung à la musique vietnamienne lui ont valu le Prix d’État des lettres et des arts, l’Ordre du Travail, deuxième classe, et la Médaille pour la jeunesse.