(VOVWORLD) - À Ô Môn, qui est un arrondissement de la ville de Cân Tho, la culture des pommes cannelles thaïlandaises rapporte chaque année entre 7 et 8 milliards de dôngs (environ 300.000 dollars) aux agriculteurs locaux. Une fois les coûts de production déduits, leur bénéfice net dépasse les 4 milliards de dôngs (150.000 dollars) par an. Appréciée pour sa taille généreuse et son bel aspect, les pommes cannelles thaïlandaises séduisent de plus en plus les consommateurs.
Monsieur Phan Van Bit. Photo: Phạm Hải/VOV
|
L’histoire de Phan Van Bit et de sa réussite a inspiré de nombreux agriculteurs de Long Hung, un quartier situé dans l’arrondissement d’Ô Môn.
Après s’être lancé à l’aventure en 2015, Phan Van Bit a progressivement étendu son exploitation de pommes cannelles, la faisant passer de 1,7 à près de 10 hectares, dont 7 hectares en pleine production. D’après lui, la pomme cannelle est un fruit est facile à cultiver, peu sujet aux maladies et capable de s’adapter à différents types de sols, et avec lequel on peut en outre compter sur deux récoltes par an. Quant aux prix, ils varient entre 30.000 et 60.000 dôngs le kilo selon des périodes, nous dit-il…
Actuellement, Phan Van Bit dégage un bénéfice annuel de plus de 4 milliards de dôngs, et emploie 8 personnes avec des salaires mensuels compris entre 12 et 15 millions de dôngs. Cette année, sa production devrait atteindre environ 200 tonnes, avec une récolte qui s’étendra de la fin du Nouvel an lunaire jusqu’à la fin avril.
«J’exploite environ 90.000 m2 de terres, dont 70.000 m2 produisent déjà des fruits. Mon souhait, c’est de trouver un marché stable pour me garantir des revenus réguliers. En 2024, j’ai récolté environ 250 tonnes, et réalisé un chiffre d’affaires de 7 à 8 milliards de dôngs», nous dit-il.
Pour assurer une qualité optimale des fruits, Phan Van Bit accorde une attention particulière aux soins apportés aux arbres, surtout lors de la floraison, qui est une étape clé pour la production. La pomme cannelle thaïlandaise met un peu plus de trois mois à mûrir, mais au bout d’environ 60 jours, il faut emballer les fruits pour assurer une taille homogène, une belle apparence et un meilleur prix de vente. De même, la fertilisation et les traitements phytosanitaires doivent être réalisés au bon moment pour garantir une efficacité optimale.
Phan Van Bit espère bénéficier du soutien des autorités pour promouvoir sa marque et exporter ses pommes cannelles vers les marchés exigeants, notamment la Chine et le Japon.
«Les pommes cannelles thaïlandaises sont aujourd’hui largement cultivées dans le quartier de Long Hung, selon des normes strictes. Nous mettons tout en œuvre pour faire certifier la marque des pommes cannelles de Long Hung, élargir les débouchés et stabiliser les prix», nous explique-t-il.
La culture de pommes cannelles thaïlandaises est en pleine expansion à Cân Tho. Photo: Phạm Hải/VOV |
À l’instar de Phan Van Bit, Nguyên Thành Hai, qui habite la commune de Thoi Hung, cultive 4 hectares de pommes cannelle et prévoit d’étendre sa production à 7 hectares. Selon lui, bien que les coûts d’entretien de ce fruit soient assez élevés, la rentabilité reste bien supérieure à celle de nombreuses autres cultures.
«La pomme cannelle a une valeur économique élevée, avec un rendement de plus de dix tonnes par hectare. À un prix de 30.000 dôngs le kilo, les bénéfices sont déjà très intéressants puisqu’ils sont jusqu’à dix fois supérieurs à ceux de la culture du riz. Afin d’améliorer la production et faciliter l’exportation, nous nous efforçons de créer un label pour nos pommes cannelles».
La culture de pommes cannelles thaïlandaises est en pleine expansion à Cân Tho. Les fruiticulteurs peuvent compter sur les soutiens des autorités municipales, qui ont pris de nombreuses mesures pour les aider à étendre leurs surfaces cultivées, à promouvoir leur marque et à accéder aux circuits de distribution modernes, tout en recherchant des opportunités d’exportation vers la Chine et le Japon.