Cao Thi Vân Diêm est sortie de la faculté de chimie de Hanoï en 1979. Affectée ensuite au ministère de la culture, elle a réalisé son premier ouvrage de recherches scientifiques sur la fabrication des films et papiers photographiques. Un an plus tard, elle a été chargée de mener une étude sur la fabrication des films radiographiques. Comme son étude portait sur la santé, elle a décidé en 1983 de travailler à l’institut des équipements et des ouvrages sanitaires du ministère de la santé : « Après mon passage à l’institut des équipements et des ouvrages sanitaires, j’ai rédigé   un premier ouvrage scientifique qui portait sur la fabrication des fils chirurgicaux.  Après 3 ans d’études, en 1986, nous avons produit des fils chirurgicaux pour la médecine nationale qui se trouvait alors dans sa période de développement la plus difficile entre 1986 et 2006. En 20 ans, les hôpitaux utilisaient ces fils pour la chirurgie et les opérations esthétiques. »

La plus grande difficulté de cette femme consistait à trouver les matières premières. Diêm devait effectivement pédaler chaque jour des dizaines de kilomètres à 2-3 heures du matin pour acheter des tripes de cochons et de bovidés nécessaires à sa recherche. Le succès qui en résultait a dépassé toutes ses attentes.

Diêm a depuis lors collaboré à 14 ouvrages de recherche au niveau ministériel et un ouvrage de recherche au niveau national. Elle en a présidé 4. Tous ses ouvrages ont été appliqués, pour les opérations chirurgicales, avec succès pour la fabrication du fil chirurgical, de la membrane biologique Vinaketin et de l’adhésif. Sur ce dernier produit, Cao Thi Vân Diêm explique: « J’ai collaboré avec mes collègues vietnamiens à la fabrication de l’adhésif chirurgical. Nous l’avons testé d’abord sur les animaux: souris, lapins et chiens avant de le tester sur les êtres humains. Entre 2008 et 2010, ce produit a été utilisé dans les hôpitaux Viet Duc et Thanh Nhàn, à Hanoi. »

Après 20 ans d’études scientifiques, le nom de Cao Thi Van Diêm est lié aux ouvrages de recherche sur les applications médicales. Cette femme a donné naissance à des produits vietnamiens de haute qualité, capables de remplacer les produits importés : « Nous avons mené une longue étude sur la fabrication du fil chirurgical. Depuis 20 ans, ce fil est utilisé dans les hôpitaux du pays. Je suis contente des résultats de mes recherches. Mes connaissances ont beaucoup servi dans les applications médicales. »

Aujourd’hui à la retraite, Madame Diêm poursuit ses recherches sur les équipements médicaux comme l’électro-cardiogramme, les appareils de réhabilitation fonctionnelle et les appareils pour retirer le tartre dentaire. Nguyên Trong Quynh, directeur de l’institut des équipements et des ouvrages médicaux, son collègue, remarque: « Quand elle était étudiante, Diêm participait déjà aux recherches scientifiques. Cela pour dire qu’elle était vraiment douée pour la recherche.  Elle a travaillé studieusement jusqu’à sa retraite et continue de le faire encore actuellement. Diêm est une scientifique et une pionnière dans la recherche sur les équipements et les ouvrages médicaux du Vietnam. »

Le succès de Cao Thi Vân Diêm procède aussi de l’aide de son mari qui est également un scientifique. Cette chercheuse est également fière de la réussite de ses 2 filles. Pour elle, le bonheur familial est la base et la force motrice qui lui permettent de se consacrer  à la recherche scientifique.