(VOVWORLD) - Pendant la guerre antiaméricaine, Hoàng Quang Minh a été exposé à l’agent orange. Malgré ses problèmes de santé, ce vétéran dispense des soins sanitaires aux personnes dans le besoin dans la province de Lang Son (nord). Respecté de tous par son talent et sa bienveillance, il est affectueusement nommé ‘le médecin orange’.
Hoàng Quang Minh. Photo: VOV |
En avril 1964, à dix-sept ans, Hoàng Quang Minh a rejoint l’armée pour défendre son cher pays. En 1969, lors d’un violent combat survenu dans la province de Quang Nam (centre), il a été grièvement blessé et a donc été transféré vers le nord pour être soigné. Ses blessures ont contraint le jeune sous-lieutenant de quitter l’armée. De retour dans sa province natale, Lang Son, il a trouvé un travail dans le domaine de la mécanique agricole, ainsi que la femme de sa vie avec laquelle il a fait trois enfants. Mais tous les trois ont hérité de leur père des conséquences de la dioxine qu’ils ont, à leur tour, transmises à leurs enfants.
Pour monsieur Minh, la douleur physique provoquée par la guerre n’était rien par rapport au chagrin de voir souffrir ses enfants et petits-enfants. Parfois, il ne voulait que se laisser emporter par le destin. Mais en regardant son vieil uniforme militaire, il se rappelait qu’un soldat ne baisse jamais son arme. Après avoir beaucoup réfléchi, il a décidé de perpétuer le métier de sa mère, qui était la médecine traditionnelle.
«C’est ma mère qui m’a appris à sauver les autres avec les remèdes secrets de la famille. Elle m’a demandé de ne jamais prendre un centime des patients. Les remèdes qu’elle m’a laissés ne visent qu’un seul objectif: sauver les autres. C’est la raison pour laquelle je n’ai jamais fait de publicité. Les gens me connaissent par du bouche-à-oreille», indique M.Minh.
«Depuis mon enfance, je souffre d’asthme. Je suis allé voir de nombreux médecins, en vain. Un ami m’a conseillé de tenter ma chance chez monsieur Minh. C’est quelqu’un de très bienveillant et attentionné. Il m’a appelé à plusieurs reprises pour voir si j’allais mieux. Malgré ses blessures de guerre et son âge avancé, il continue de sauver beaucoup de personnes. Du fond de mon cœur, je le respecte infiniment», raconte Hoàng Ngoc Duy, un ancien patient de monsieur Minh.
En dehors de Duy, monsieur Minh a guéri beaucoup d’autres de maladies graves telles que la cirrhose et la lithiase rénale. Reconnaissants, ses patients l’appellent ‘le médecin orange’.
«Je suis fidèlement les recommandations du Président Hô Chi Minh: «un vétéran peut être infirme, mais jamais inutile» et «un bon médecin doit être aussi attentionné qu’une bonne maman». Je veux aider les personnes dans le besoin, surtout les pauvres comme moi. Je vais continuer de servir la communauté jusqu’à mon dernier souffle», affirme M. Minh.
Très impliqué dans les activités sociales, monsieur Minh participe régulièrement aux rencontres avec les enfants pour raconter ses histoires de guerre et leur transférer sa bienveillance envers les personnes vulnérables.
«Monsieur Minh est une figure influente dans la province de Lang Son. Il est très célèbre parmi les locaux pour ses remèdes traditionnels. Malgré ses difficultés personnelles, il est très courageux et fait tout son possible pour aider les autres», indique Chu Quyêt Thang, secrétaire adjoint de l’antenne du Parti communiste vietnamien du quartier Tam Thanh.
Monsieur Minh a reçu différents satisfécits de l’Association des Sciences psychologiques et de l’Éducation du Vietnam et de l’Association des victimes de l’agent orange de Lang Son. En 2015, il a reçu l’insigne pour la grande union nationale du comité central du Front de la Patrie.