(VOVWORLD) - À 39 ans, Trân Thi Mai Linh est la seule femme parmi les neurochirurgiens de l’hôpital Cho Rây, à Hô Chi Minh-ville. Qualifiée, impliquée, réfléchie et infatigable. Autant de qualificatifs qui vaudront à cette experte du système neurologique et nerveux le surnom à juste titre de «dame de fer».
Trân Thi Mai Linh. Photo: l’Hôpital Cho Rây |
En sortant d’une consultation du service de neurochirurgie, Mai Linh rejoint ses collègues du service d’ORL (oto-rhino-laryngologie) afin de discuter d’un cas particulièrement compliqué d’ostéomyélite.
Mai Linh travaille dans la neurologie depuis quatorze ans. Elle a découvert sa passion pour ce domaine alors qu’elle était encore stagiaire. Le cerveau l’a toujours fascinée et séduite car il s’agit de la partie la plus mystérieuse et complexe du corps humain que les scientifiques continuent encore aujourd’hui de décoder. Les conditions requises pour devenir neurochirurgien sont très exigeantes: il faut être méticuleux, patient et plein d’empathie, mais également une concentration et un sens accru des responsabilités qui sont les siennes.
«Dans mon service, une journée commence généralement très tôt et se termine très tard. Cela m’arrive parfois de ne pas voir le soleil pendant plusieurs jours. Ce travail exige énormément de rigueur. Après une opération de plusieurs heures, une surveillance post-opératoire commence dès la sortie du bloc. Les chirurgiens peuvent être libérés uniquement lorsque l’état du patient est jugé stable», indique-t-elle.
Mai Linh et ses collègues. Photo: Kim Dung |
La durée d’une opération varie entre 4 et 8 heures, en fonction de la complexité de chaque cas, fait savoir le professeur associé et docteur Huynh Lê Phuong, chef du service de neurochirurgie. À l’hôpital Cho Rây, les médecins doivent effectuer en moyenne près d’une vingtaine d’interventions de tumeurs de cerveau et une trentaine d’interventions de colonne vertébrale par semaine, sans compter les autres pathologies. Les chirurgiens doivent ainsi constamment travailler sous le poids de la pression et de l’épuisement, qui ne découragent pas Mai Linh pour autant.
«Mai Linh figure parmi les meilleurs médecins et les plus impliqués de notre service. En dehors du travail clinique, elle participe également aux recherches scientifiques. Compétente, dévouée, mais aussi enthousiaste, je sais qu’elle ira encore plus loin dans sa carrière», dit Huynh Lê Phuong.
Pendant ses 14 ans de carrière, Mai Linh a sauvé de nombreuses vies, dont l’époux de Nguyên Thi Tâm. Originaire de la province de Kiên Giang (Delta du Mékong), il souffrait d’une tumeur au cerveau. S’il y a encore deux ans, sa vie était menacée, il est aujourd’hui en rémission et n’a besoin de se rendre à l’hôpital que deux fois par an pour des examens de routine. À chaque fois qu’il se rend à l’hôpital Cho Rây, le couple ne manque jamais de rendre visite à Mai Linh.
«Mai Linh est quelqu’un de vraiment sympathique et serviable. Il y a deux ans, pendant la période de distanciation sociale liée à la pandémie de Covid-19, nous ne pouvions pas nous rendre à l’hôpital. Je devais alors lui téléphoner pour demander son aide. Elle était disponible 24 heures sur 24 et était toujours prête à me donner des consignes pour porter secours à mon mari», partage Nguyên Thi Tâm.
Pour Mai Linh, personne n’est plus fier et heureux qu’un médecin dont les patients sont en forme et en bonne santé. Un cerveau de fer certes, mais également un cœur de velours.