(VOVworld) - Ninh Móc Sầu, de l’ethnie Sán Chỉ, est appréciée des habitants de la commune Bắc Sơn, dans la ville frontalière de Móng Cái, de la province de Quảng Ninh au Nord. Pour eux, c’est une femme travailleuse, entrepreneuse et dynamique. Elle a réussi à sortir de la pauvreté grâce à l’élevage des sangliers domestiqués.
La maison de Ninh Móc Sầu est assez simple. Elle utilise une partie de la cour de la maison pour tenir une épicerie. Sầu vend du savon, du dentifrice, du sel, du nuoc mam et des friandises. Les recettes de l’épicerie lui permettent de couvrir les frais de nourriture et de scolarité de ses enfants. Mais Ninh Móc Sầu ne s’en contente pas. Elle fait plusieurs petits boulots pour améliorer la vie de sa famille. « Ici, tous les villageois pratiquent la riziculture. Moi, non. J’élève des sangliers domestiqués, confectionne du tofu et distille de l’alcool. Tout cela pour assurer un avenir meilleur à mes enfants. J’ai honte d’être pauvre. Je dois donc faire tous les efforts possibles pour m’enrichir et scolariser mes enfants », a-t-elle déclaré.
Les conditions topographiques de la commune ne sont pas favorables aux cultures vivrières. Sầu a alors opté pour l’élevage des truies et des sangliers domestiqués.
Ninh Móc Sầu a été la première à introduire l’élevage des sangliers domestiqués à Bắc Sơn. Après 4 ans d’efforts inlassables, les résultats sont très encourageants. Elle nourrit ses sangliers de fruits et légumes sauvages cueillis en forêt.
Ninh Móc Sầu possède actuellement une trentaine de sangliers domestiqués prêts à être vendus pour la fête du Têt et 2 truies qui mettront bas bientôt. Sa journée est bien remplie. Ninh Moc Sau indique : « Je me lève à 4h du matin pour abattre les marcassins. Mon mari les vend au marché dans la ville de Mong Cai. Moi, je reste à la maison pour distiller de l’alcool, confectionner du tofu, élever les sangliers domestiqués, préparer les repas pour mes enfants. L’après-midi, je vends de la viande aux villages voisins. J’achète aussi des légumes et des poissons en gros pour les revendre en détail. Je peux gagner entre 200 et 400 mille dongs par jour et fabriquer 5kg de tofu ».
Les matières fermentées récoltées après la distillation de l’alcool et le résidu de la pâte de soja sont mélangés avec du bananier émincé pour nourrir les sangliers domestiqués. Sầu est très contente de son travail. Nguyễn Văn Hoàn, le président du comité populaire de la commune de Bắc Sơn, remarque: « La famille de Ninh Móc Sầu est très audacieuse et cela se traduit par son investissement dans l’élevage des sangliers domestiqués. Elle a commencé par l’élevage de 10 marcassins et en nourrit maintenant 30. Au bout d’un an d’élevage, elle gagne entre 30 et 40 millions de dongs. Cette famille sert d’exemple aux autres dans le développement économique. Dans son hameau, plusieurs familles lui ont d’ailleurs emboité le pas. »
La famille de Ninh Móc Sầu n’est pas très riche. Mais elle est toujours prête à partager son expérience dans l’élevage de sangliers domestiqués avec les villageois, en leur accordant même des crédits sans intérêt. Les bénéfices annuels de sa famille s’élèvent à 100 millions de dongs. Sầu les réinvestit dans la construction d’étables et la reproduction des sangliers./.
anhdoingoai