Tô Văn On- militant sur tous les fronts

(VOVworld) - La guerre s’est terminée il y a 40 ans. Des milliers de soldats se sont sacrifiés pour la libération et la réunification nationales. Ceux qui ont eu la chance de retrouver leur famille après la guerre contribuent encore au développement national. C’est le cas de Tô Văn On, vice-président de l’association des anciens combattants du district de Củ Chi à Ho Chi Minh-ville.

Tô Văn On et sa famille vivent à Trung Lập Thượng, dans le district de Củ Chi. Son père, soldat comme lui, est mort pendant la résistance nationale contre les colonialistes français. Tô Văn On a été admis dans les rangs de la révolution alors qu’il était adolescent. Il est fier d’avoir participé à la libération de Saigon-Gia Dinh le 30 avril 1975:

« Etant natif de Chợ Lớn Saigon-Gia Định, j’ai eu l’honneur de participer à cette attaque. Pendant la guerre, je faisais partie du bataillon Quyết Thắng. Je maîtrisais les techniques d’attaque et je savais comment mobiliser le peuple à la lutte dans la rue. Lors de notre rassemblement à An Phú-Phú Mỹ Hưng et dans les communes de la zone libérée, tout le monde était heureux de voir les tanks et les canons du Nord venir pour libérer le Sud. »

Tô Văn On- militant sur tous les fronts - ảnh 1

Photo: internet

 Le jour de la libération du Sud et de la réunification nationale, après 21 ans de séparation, c’était l’allégresse générale. Le peuple et les soldats comme Tô Văn On étaient tous ivres de bonheur.

« Après avoir occupé la base de Đồng Dù, nous avons reçu l’ordre d’attaquer Saigon. Les habitants ont applaudi les tanks du Nord décorés de drapeau de l’armée de libération du Sud. Le matin du 30 avril, à 10h, à la radio, le président du régime fantoche de Saigon Duong Van Minh a déclaré sa reddition. Les soldats étaient heureux. L’armée ennemie a levé le drapeau blanc. Nous avons distribué aux prisonniers un petit livret leur expliquant ce que le Front de la libération du Sud envisageait de faire pour eux. »

Tô Văn On a gardé précieusement tous les objets lui rappelant la période où il était soldat, il a conservé les lettres écrites par ses compagnons d’armes à leur famille, des photos prises dans les maquis ou lors de la libération nationale, des bidons ou des satisfecits. Il nous confie :

« Certains de mes compagnons d’armes sont tombés sur le champ d’honneur la veille de la libération du Sud. A l’époque, j’écoutais souvent la radio de la libération qui nous faisait part de la libération des localités du pays comme Hué, Buôn Mê Thuôt, Bình Long. La radio annonçait sans cesse les victoires écrasantes partout dans le Sud. »

Ayant survécu à la guerre, le soldat Tô Văn On a pu retrouver sa famille et a décidé de perpétuer la mémoire de ses compagnons d’armes morts pour la patrie. Il a 4 enfants et sa fille Tô Thị Châu est née 30 avril 1975, le jour de la libération du Sud. Elle en est très fière:

« La nuit où je suis née, ma mère raconte que j’ai beaucoup crié. Elle avait peur que mon père ne succombe. Le 30 avril 1975, le Sud a été totalement libéré et toute ma famille a été réunie dans une joie immense.. »

Tô Thị Nhung, sa fille cadette, est vice-présidente du conseil populaire de la commune Trung Lập Thượng, district de Củ Chi. Elle est très fière de son père:

« Je suis très fière d’être sa fille et très reconnaissante de ses contributions pour le pays. Il a participé à la guerre pour l’indépendance nationale. Je me promets de poursuivre son chemin. Maintenant que mon père fait partie de l’association des anciens combattants du district de Cu Chi, je participe aux affaires du comité populaire de la commune. Je suis fière de poursuivre les traditions de la famille. »

Tô Văn On est occupé à faire des travaux champêtres et à aider son épouse à développer ses activités économiques. Mais quand il a suffisamment de temps, il aime à raconter à ses descendants les pages de l’histoire glorieuse du peuple vietnamien, ses batailles et celles de ses compagnons d’armes lors de l’opération de libération de Saigon-Gia Dinh en avril 1975./.

Commentaires

Autres