(VOVWORLD) - Covid-19 oblige, le 6e concours Jeunes Reporters Francophones s'est déroulé dans un contexte très particulier: en ligne, y compris la cérémonie de remise des prix qui a eu lieu ce 11 novembre.
Réunion du jury de la finale du concours "Jeunes Reporters Francophones 2021" (photo: Quyet Thang/CVN)
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Comme son nom l’indique, le concours Jeunes Reporters Francophones récompense chaque année des articles rédigés par… de jeunes francophones. Pour cette 6e édition, le comité d’organisation a reçu 135 articles, rédigés par 122 auteurs ou groupes d’auteurs.
Traditionnellement, les participants doivent suivre un thème. «Femmes francophones, femmes résilientes», pour ce millésime 2021: un thème qui cadre parfaitement avec l’actualité du moment, comme l’a noté Chékou Oussouman, le représentant pour l’Asie et le Pacifique de l’Organisation internationale de la Francophonie.
«C’est un thème exceptionnel pour une année exceptionnelle… Les articles qui nous ont été envoyés nous montrent des femmes mobilisées, qui se battent, qui s’engagent et qui parviennent à se sortir de situations difficiles ou imprévues... Mais pour en revenir au thème lui-même, c’est aussi celui que la secrétaire générale de notre organisation a retenu pour la Journée internationale de la Francophonie de cette année», nous dit-il.
Photo : Mai Quynh/CVN |
Il est vrai que la pandémie que nous vivons actuellement met bien souvent les femmes en situation difficile, et qu’elles doivent faire preuve de résilience au quotidien. Nguyên Hông Nga, qui est la rédactrice en chef adjointe du Courrier du Vietnam, est naturellement sensible à la cause de ses consoeurs…
«Cette année, le concours se déroule dans un contexte pandémique inédit et du coup, nombres d’articles parlent de la crise sanitaire. Cela étant, il y en a qui abordent d’autres thèmes, comme la préservation de l’artisanat ou le bénévolat en cas de catastrophe naturelle», note-t-elle.
Pour cette édition 2021, les membres du jury n’ont planché que sur 50 articles présélectionnés. D’habitude, une demi-finale a lieu, au cours de laquelle tous les envois (une bonne centaine, en général), sont examinés.
Pour ce qui est des candidats, beaucoup étaient jeunes, ce dont se félicite Fabien Méheust, de l’Agence universitaire de la Francophonie.
«En parcourant les articles, j’ai pu constater que la plupart des participants étaient des étudiants. Nous sommes dans une région où le français n’est pas toujours un choix évident. Mais pour ceux qui franchissent le pas, le français devient à la fois la langue de la différence et de la réussite, puisqu’elle ouvre de nouvelles perspectives de carrière… », nous explique-t-il.
Photo : Mai Quynh/CVN |
Effectivement, ce sont deux étudiantes, Nguyên Lê Diêu Thu et Lê Trong Tuong Uyên, de l’Université de langues et d’études internationales de Hô Chi Minh-ville, qui ont décroché le premier prix pour un article intitulé «Un avenir en rose pour les femmes atteintes du cancer du sein», qui nous parle d’une association qui collecte des fonds pour aider les femmes concernées.
«Je trouve que ce concours est très intéressant dans la mesure où il me permet de travailler l’écriture en français tout en s’intégrant à une communauté, la communauté francophone, en l’occurrence… Ce sujet, qu’on a traité, Uyên et moi, il me tenait vraiment à cœur, d’autant plus à cœur qu’il a trait à de vraies rencontres très marquantes», nous confie Nguyên Lê Diêu Thu.
Le deuxième prix a été remporté par Nguyên Duc Minh Hoàng et Nguyên Thi Thùy Trang, avec un article portant sur une vieille centenaire de Huê qui s’évertue à perpétuer la fabrication des accoudoirs qui servaient jadis aux membres de la cour impériale. Le troisième prix est quant à lui revenu à Nguyên Thi Thu Huyên pour un article portant sur une certaine Nguyên Thi Thu Thuong, une femme de 38 ans, atteinte d’une maladie osseuse.
Le comité d’organisation a décerné également deux prix d’encouragement et des mentions spéciales. Cristina Romila, l’ambassadrice de Roumanie au Vietnam, s’est déclarée très impressionnée par le niveau global des prestations.
«Je trouve que globalement, le niveau est très élevé, notamment pour ce qui est de l’écriture en français. Il y a un aspect informatif, bien sûr, mais aussi beaucoup d’émotions qui transparaissent…», constate-t-elle.
Malgré la distance, malgré cette crise sanitaire qui n’en finit plus de finir, cette 6e édition de Jeunes Reporters Francophones nous montre que la francophonie est encore bien active et qu’elle a de beaux jours devant elle.