Francophonie : Pour développer la richesse culturelle et linguistique au Vietnam

(VOVworld) - Tenues du 16 au 28 mars 2012, les journée de la Francophonie ont été largement célébrées au Vietnam par rapports aux années précédantes. C’est ce que nous fait savoir la Directrice du Bureau régional Asie-Pacifique de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Anissa Barrak. Elle nous évoque des nouveautés de ces journées, mais aussi les points décisifs de la Francophonie.

 

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Anissa Barrak





Anisa Barrak : Le Festival du festival de film, effectivement, le 16 mars, avec 12 films de 9 pays différents. Alors, on a des films français, grec, suisse, ivoirien, tchadien, tchadien c’est un film d’ailleurs qui a eu le prix spécial du jury au Festival de Cannes en 2010. Et nous avons tenu à inviter le réalisateur Mahamat Saleh Haroun à venir ici au Vietnam pour présenter son film aux étudiants de l’Académie du cinéma et également à la cinémathèque de Hanoi. Il a rencontré le public. Donc, nous avons un festival qui est très très varié qui va être présenté à Huê, et également à HCM-ville, à l’IDECAF.

 

VOV5 : Comme vous savez, la crise économique fait ravage dans le monde entier, notamment en Europe. Est-ce qu’elle a des influences négatives aux activités de l’OIF? Si oui, lesquelles?

Anisa Barrak : Notre organisation est financée au prorata au PIB de chaque pays, en fonction de sa richesse, mais de manière égale. Donc, ça rassure une contribution égalitaire entre les pays du Sud et les pays du Nord, d’Est et d’Ouest. A ces contributions des pays membres, il y a des pays observateurs d’ailleurs qui vont commencer à contribuer. Nous avons des contributions volontaires. Des pays les plus riches, au nom de la solidarité, justement entre les pays francophones. Et effectivement, il y a eu quelques révisions à la baisse d’un certain nombre de nos Etats membres bailleurs de fonds dans leurs contributions volontaires. Donc, ce n’est pas une baisse très très importante, mais c’est normale, puisque tous les pays sont mobilisés pour faire face à la crise, et pour en sortir, c’est une crise internationale qui touche tous les pays. Et c’est normale que les organisations intergouvernementale comme la nôtre contribuent et participent aussi à cet effort pour sortir de la crise.

 

VOV5 : Face à ce grand défi, comment réagissez-vous ?

Anisa Barrak : Face à ce défi, au niveau de la francophonie, vous savez notre raison d’être, c’est d’assurer à travers cette solidarité, d’assurer le développement dans des considérations, dans le respects des principes du développement durables. Et déjà quand on œuvre pour le développement, on œuvre justement pour aller au-delà des crises pour expérimenter et trouver ensemble des solutions qui soient viables, durables. Ça c’est notre première action. La deuxième action, c’est que vous savez, l’Organisation de la Francophonie, en fait, n’est pas une organisation bailleur de fonds. C'est-à-dire notre rôle n’est pas de venir aider financièrement les pays. Notre rôle c’est de travailler ensemble pour justement, en terme d’expertise, de savoir faire, de formation, chacun des pays puisse lui-même aider l’acteur de son propre développement. Et donc, ce sont les échanges d’expériences, c’est vraiment ça notre force, ce n’étant pas des bailleurs de fonds à proprement parler, la crise n’a pas vraiment de répercussion très lourde sur nos activités.

 

VOV5 : Que faites-vous pour développer la richesse et la diversité culturelles et linguistiques au Vietnam ?

Anisa Barrak : Les classes bilingues ont été créées par la francophonie. C’est l’Agence universitaire de la francophonie qui les avait créé au début des années 90. Ces classes bilingues ont vraiment trouvé du succès par des résultats auprès des élèves, les parents étaient contents. Et depuis 2006, nous avons pu enregistrer des avancées dans la mesure où ce programme qui s’appelle la Valorisation du français permet d’abord la formation d’enseignant, la formation initiale et la formation continue. Nous avons un travail sur tous les contenus des programmes en langue française ici au Vietnam. Nous avons aussi un travail commun au niveau des manuels scolaires. Déjà, entre 2006 et 2010, des avancées ont été enregistrées. En janvier 2012, les 3 pays de l’Asie-Pacifique francophone ont signé avec les partenaires et avec l’OIF un nouvel accord pour continuer ce programme de coopération pour l’enseignement du français. Donc, les projections sont prometteuses, les chiffres sont plutôt positifs, les classes bilingues se portent bien, mais les défis sont importants pour du nombre des professeurs. Ça c’est un véritable défi. Mais je voudrais vous rassurez sur le fait que le budget à louer à ce programme de l’enseignement de la langue française en Asie-Pacifique a été maintenu au même niveau. Il n’a pas été baissé.

 

VOV5 : Vos projet phares au Vietnam cette année ?

Anisa Barrak : Toujours l’enseignement de la langue française. Le renforcement de la langue française est un travail à longue haleine. C’est la formation de professeur, des enseignants, ici au Vietnam, il y a un engagement fort de l’Etat pour l’enseignement des langues étrangères. Le français fait partie des 5 langues qui sont introduites dans l’enseignement primaire. D’ailleurs, notre priorité est accordée aussi sur l’ouverture d’un dialogue sur la culture et la connaissance de l’autre.  

Thu Hang

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