(VOVWORLD) - Certaines localités peuvent compter sur une «plante miracle» dont la culture est gage de prospérité. Celle d’An Hai, qui est une commune de la province de Ninh Thuân, est l’asperge. Cette plante potagère permet en effet aux autochtones de se prémunir de la pauvreté et de s’offrir une vie meilleure.
Nao Van Xây (centre) présente son jardin d'asperger à des responsables de la commune d’An Hai (photo: qdnd.vn)
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Grâce à ses plantations d’asperges, An Hai reverdit, au sens propre comme au sens figuré. C’est en 2010 que tout a commencé, les agriculteurs ayant décidé de faire de l’asperge le fer de lance de leur développement économique local. C’est d’ailleurs à An Hai que l’on trouve les plus importantes plantations de toute la province de Ninh Thuân: 110 hectares, en tout, dont plus de la moitié est gérée par une coopérative locale du nom de Tuân Tu. Sur place, les cultivateurs exploitent une variété venue des Pays-Bas, dont le rendement et la qualité sont plus que satisfaisants. À raison de 50 mille dôngs le kilo, ils peuvent raisonnablement espérer empocher entre 300 et 400 millions de dôngs par an. Inutile de préciser qu’à ce régime-là, la pauvreté n’est plus qu’un lointain souvenir… Elle l’est en tout cas pour Hùng Ky, qui est aujourd’hui à la tête de la coopérative Tuân Tu.
«En août 2016, nous avons eu l’honneur d’accueillir le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc qui nous a prodigué des encouragements particulièrement chaleureux. Vous savez, l’asperge, c’est vraiment de l’or vert, pour nous. Avec 1000 mètres carrés, vous pouvez compter sur des bénéfices quotidiens de 500 mille dôngs. Et alors avec ne serait-ce qu’un hectare, le revenu annuel peut grimper jusqu’à un milliard de dôngs… Autre avantage: les asperges peuvent se cultiver toute l’année, la totalité du processus prenant neuf mois», nous dit-il.
Conscients de l’opportunité offerte par l’asperge, les agriculteurs d’An Hai ont constitué une coopérative, dans le but avoué d’accroître la productivité et d’assurer un meilleur écoulement des produits. C’est en tout cas ce que nous a expliqué Nao Van Xây, qui est membre de cette fameuse coopérative…
«La coopérative fournit des semences aux ménages démunis, organise des ateliers de formation… C’est bien simple: grâce à la coopérative, les quatre cinquièmes des foyers de la commune ont pu sortir de la pauvreté», précise-t-il.
Un centre de transformation d'asperges de la coopérative Tuân Tu (photo: qdnd.vn)
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Les cultivateurs peuvent également compter sur le soutien des autorités locales, lesquelles ont pris de nombreuses mesures pour leur permettre d’accéder plus facilement à des crédits et de se rapprocher des entreprises. Mais pour Hô Thanh Phong, qui est le vice-président du comité populaire de la commune d’An Hai, qualité et quantité doivent aller de pair…
«Il faut absolument rester dans les normes de bonne pratique agricoles et aller vers une production toujours plus organique, et synonyme, par conséquent, d’accroissement de la valeur ajoutée… La Commune compte actuellement une coopérative qui assure l’écoulement des produits... C’est un nouveau mode de production qui s’est avéré efficace, et qui a beaucoup contribué à l’amélioration des conditions de vie, ici», constate-t-il.
Non contents d’améliorer leur productivité, les cultivateurs d’An Hai font preuve de dynamisme et de créativité pour s’imposer sur le marché domestique et - qui sait? - au-delà…
«L’asperge est le poireau du riche», écrivait Francis Blanche, qui ne croyait pas si bien dire…