(VOVWORLD) - Nous
sommes aux premiers jours de l’an lunaire. Comme il se doit, les Vietnamiens
savourent ces moments uniques de l’année, mais ils ne sont pas les seuls, ni
les derniers, d’ailleurs.
Photo d'illustration (VNA)
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Pour
les Vietnamiens, le Têt est synonyme de retrouvailles. Dans les familles
mixtes, les conjoints et conjointes, même s’ils sont issus d’une autre culture,
comprennent bien l’importance de cette fête traditionnelle. C’est la septième
fois que Pierre Bourdain, qui est Français, rentre au Vietnam pour y fêter le
Têt avec son épouse vietnamienne, Dang Thu Lan. Ce que Pierre aime par-dessus
tout, c’est cette sérénité presque insolite qui règne dans les rues de la
capitale durant le Nouvel an lunaire.
« Après
avoir brûlé des bâtonnets d’encens à la maison, nous nous rendons à la pagode »,
nous dit-il. « J’aime bien tout ça et j’attends toujours avec
impatience de fêter le Têt en famille. Les premiers jours, nous restons à Hanoi,
histoire d’aller présenter nos vœux à la parenté et de donner des étrennes aux
enfants. »
Son
épouse étant issue d’une famille traditionnelle, Pierre se retrouve réellement
aux prises avec les coutumes ancestrales, ce qui ne le dérange pas le moins du
monde, bien au contraire. Il nous raconte avec enthousiasme comment il fait ses
courses du Têt, comment il aide Thu Lan
à préparer les repas de fête.
« Pendant
le Têt, nous invitons les amis et leurs familles chez nous et nous discutons autour
de la table », nous explique-t-il. « C’est toujours intéressant
de combiner les deux cultures, vietnamienne et occidentale, pour fêter le
Têt. »
Tout
comme Pierre, Richard Woody, un Britannique, aime bien passer le Nouvel an
lunaire au Vietnam. Marié depuis trois ans à une Vietnamienne, il en est déjà à
son 8ème Têt dans notre pays. Il faut dire qu’avant son mariage, il s’était
déjà retrouvé au Vietnam en période de Nouvel an, mais là, c’est… autre
chose.
« Ce
que j’aime le plus, dans le Têt? C’est le moment où l’on rencontre les membres
de la famille », nous confie-t-il. « J’ai épousé une Vietnamienne, je
peux donc passer le Têt dans sa famille. Ce sont des moments vraiment importants.
Au Royaume-Uni, ce n’est pas comme ça. J’aime aussi beaucoup les plats du Têt.
Ils sont… mmm !!! »
Les
étrangers qui n’ont pas de famille au Vietnam apprécient eux aussi l’ambiance
du Têt.
Photo d'illustration (thegioidisan.vn)
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« Pour
moi, le Têt vietnamien, c’est vraiment un moment de fête », estime
Aphisat, un étudiant laotien. « Les professeurs nous montrent, aux étudiants
étrangers, comment faire les gâteaux de riz gluant. C’est très difficile, mais
assez amusant, d’autant qu’on passe un bon moment, autour du feu, à les faire
cuire… Le réveillon, ça aussi, c’est un moment magique. Les premiers jours, on
a toujours droit à des vœux, y compris de la part de nos professeurs. C’est ça,
le Têt : chaleur et simplicité. »
Ainsi,
en plus d’être une occasion de retrouvailles pour les Vietnamiens, le Têt contribue
à rapprocher les différentes cultures.