(VOVWORLD) - Les Cong sont une peuplade de 1000 âmes, habitant essentiellement dans la province septentrionale de Dien Bien. Parmi leurs multiples originalités culturelles, nous nous intéressons aujourd’hui à leur fête florale, le «Tet aux fleurs», qu’ils organisent chaque année, au début du 12ème mois lunaire.
 L’amarante crête de coq, fleur porte-bonheur dans la croyance populaire des Cong - Photo Vũ Lợi/VOV |
Le début du 12ème mois lunaire correspond plus ou moins au mois de janvier. C’est la saison de floraison de l’amarante crête de coq, fleur porte-bonheur dans la croyance populaire des Cong. C’est aussi le début de leurs récoltes de fin d’année lunaire, moment propice pour rendre hommage aux divinités et prier pour une année encore meilleure. Cette cérémonie, la plus importante de leur vie spirituelle, les Cong l’organisent à la façon d’un Nouvel An floral, que d’aucuns appellent le «Tet aux fleurs».
En plus des fleurs d’amarante crête de coq de couleurs jaunes et rouges, les offrandes contiennent des produits agricoles présentés par paires, ainsi que des outils comme le couteau ou la faucille. Les Cong estiment que ces outils de travail qui les ont accompagnés l’année durant méritent d’avoir leur place dans cette cérémonie importante. Na Van Phanh, un chaman Cong de Dien Bien:
 Une paire d’écureuils, une paire de poissons, des taros… - Photo Vũ Lợi/VOV |
«Une paire d’écureuils, une paire de poissons, des taros… Ça, ce sont vraiment les offrandes indispensables. On émet des vœux de prospérité, de santé et de bon élevage. Et après la cérémonie, c’est le grand festin villageois», nous explique Na Van Phanh, un chaman Cong de Dien Bien.
«A bon vin point besoin d’enseigne», le Tet aux fleurs des Cong attire de plus en plus de curieux, d’autant plus que les Cong constituent ce qu’il est de coutume d’appeler une ethnie ultra-minoritaire, composée d’à peine un millier de personnes. Luong Thi Dai, une touriste:
«C’est la première fois que j’assiste à un Tet aux fleurs des Cong», nous raconte Luong Thi Dai, une touriste. «Je suis heureuse de constater qu’ils préservent beaucoup de leur identité culturelle. Les rites, les vêtements, les pratiques quotidiennes… tout cela est vraiment attractif.»
Ces dernières années, malgré ses difficultés économiques, la province de Dien Bien a beaucoup fait pour améliorer les conditions d’existence des Cong et les rapprocher des 18 autres ethnies locales.