(VOVWORLD) - La province de Dak Lak, sur les Hauts plateaux du Centre, a élu 942 personnes comme étant des personnes influentes de ses communautés ethniques. Nombre d’entre elles sont des Ede qui jouent un rôle important dans le développement socioéconomique et la préservation de l’identité culturelle locale.
H’Ngọc Êban (deuxième de gauche à droite). Photo: VOV |
Dans son village, Y-Huat Niê est une célébrité. Convaincu des bienfaits de la nouvelle ruralité, il s’est rendu dans chaque famille pour persuader les villageois d’abandonner leurs mauvaises habitudes, à savoir laisser le bétail et les volailles en liberté et à garder les étables en dessous des maisons sur pilotis.
«Les villageois m’écoutent. Je suis présent à chaque fois qu’ils ont besoin de moi. Je leur conseille de maintenir l’ordre et la sécurité, de bien se comporter les uns avec les autres et de travailler dur pour avoir une vie meilleure. Je partage avec eux tout ce que j’ai appris de bien», dit-il.
H’Yâo Knul (5e de droite à gauche). Photo: VOV |
La province de Dak Lak compte 49 communautés ethniques pour une population totale de 2,1 millions d’habitants, dont 17% sont des Ede. Afin de promouvoir le rôle des personnes influentes parmi les communautés ethniques, les autorités provinciales ont pris plusieurs mesures. En 2022, elles ont organisé cinq conférences d’information pour plus de 300 personnes influentes et neuf ateliers de formation pour 660 autres. Onze délégations de personnes influentes de Dak Lak ont également été formées pour effectuer des échanges d’expériences dans et hors de la province, nous fait savoir H’Yâo Knul, cheffe du service provincial des minorités ethniques.
«Les personnes influentes jouent très bien leur rôle de passerelle entre l’administration et la population, que ce soit dans notre province ou partout dans le pays», fait-elle remarquer.
Une fois élu «personne influente», l’individu concerné est davantage conscient de son devoir d’exemplarité, pour lui-même mais aussi pour toute sa famille. C’est le cas de H’Ngoc Eban, ancienne secrétaire adjointe du comité du Parti de la commune de Cu Suê, dans le district de Cu Mgar.
«Je dis aux villageois de conseiller à leurs enfants de bien travailler à l’école comme dans la vie, et de ne pas se laisser manipuler par les personnes malhonnêtes. Si les enfants travaillent bien à l’école et que les parents travaillent bien aussi, alors la famille sera prospère. Et même si nous ne sommes pas riches, nous pourrons toujours léguer à nos enfants un héritage éthique», partage-t-elle.
Y Dheh Ayun vit aussi dans le district de Cu Mgar. Il a contribué pour une part importante à la préservation des traditions de son village. C’est en partie grâce à lui que son village conserve encore 14 maisons longues traditionnelles et quatre ensembles de gongs, et que 30 joueurs de gongs villageois ont été reconnus au niveau provincial.
«Avec l’aide de l’État, nous pouvons préserver et valoriser notre identité culturelle. Sinon, ce serait bien dommage», constate-t-il.
Les personnes influentes parmi les minorités ethniques sont les meilleurs communicants pour le Parti et l’État, et les amis les plus respectables pour ces communautés.