(VOVworld) - Direction Hoi An, dans la province de Quang Nam, au Centre. Impossible d’évoquer cette destination de rêve sans parler de ses vieilles rues romantiques et tranquilles mais aussi de sa gastronomie que le monde entier lui envie. Cette semaine, nous vous invitons à découvrir le « Cơm gà », littéralement « riz au poulet » en français, l’un de ces plats qui n’en finissent pas de faire saliver.
Force est de constater que le « Cơm gà » de Hoi An est un plat populaire qui se déguste tout au long de l'année, tout comme le « Phở » - la célébrissime soupe de nouilles de Hanoï, ou encore le fameux « Cơm tấm » - la brisure de riz de Ho Chi Minh-ville. En fait, ce plat figure à la carte de tous les restaurants de la ville, les restaurants chics comme les gargottes de rue.
Mais pour trouver les meilleurs « Cơm gà », mieux vaut connaître les bonnes petites adresses : Bà Buội au 22, rue Phan Chu Trinh, Bà Nga dans la même rue ou Hương dans la ruelle Sica.
Photo: VOV/Duc Quy |
Nous sommes maintenant à côté de Hương qui est en train de préparer une assiette derrière la vitrine. Le jaune clair du riz, le rose pâle du poulet déchiqueté, le vert des feuilles persicaria odorata, le rouge et le blanc de la salade, toutes ces couleurs constituent un tableau attrayant sur l'assiette .
« Pour pouvoir avoir un riz jaune clair et odorant, il faut torréfier le riz avec de l'huile végétale et de l'ail avant de le faire cuire avec du bouillon de poulet et une pincée de curcuma. En ce qui concerne la salade, j'incorpore la carotte et la papaye verte hachées finement avec le vinaigre, le sucre, le sel. Ça donne un goût aigre-doux. »
Selon Hương, le poulet que l’on utilise ne doit pas être plus grands que deux poings fermés. Il doit avoir une peau mince et une chair tendre. Après avoir été bouilli et déchiqueté, le poulet est mélangé avec de l’oignon émincé, des feuilles de persicaria odorata et un peu de sel et de poivre.
Huong toujours : « En été, je vends une dizaine de poulets, ce qui fait de 100 à 120 assiettes tous les soirs. En hiver, il y a en a bien sûr un peu moins. En fait, je dois dire que c'est une recette vraiment facile à cuisiner. Les ingrédients sont toujours les mêmes. Le plus important, c'est de bien observer les différentes étapes de la préparation. Moi, ça fait 34 ans que je fais ça. C’est ma tante qui m’a tout appris. »
34 ans de savoir-faire culinaire ! Il faut bien ça pour séduire une clientèle toujours plus exigeante. Dieu Thuy, une habitante de Hoi An : « Nous n’allons jamais dans les restaurants chics pour prendre ce plat populaire. Le petit resto de Huong est l’un de mes rendez-vous favoris pour le week-end. La viande est tendre, le riz parfumé et pas trop sec !... »
Huyen, une touriste hanoïenne: « C’est la 4ème fois que je viens à Hoi An et je choisis toujours le riz au poulet pour le déjeuner et le dîner. Pourquoi ? Parce que ce plat est tellement délicieux que je ne veux même pas essayer les autres spécialités traditionnelles d’ici ! ».
Giang, une autre Hanoïenne : « Je suis vraiment impressionnée par la salade. Elle relève la saveur de tous les ingrédients. J’aime aussi la pimentade qui me donne un goût piquant spécial. Bref, j’adore ça ! »
Photo: VOV/Duc Quy |
Comptez environ 30.000 dongs pour une assiette de « Cơm gà » de Hoi An. Et croyez-moi, après y avoir goûté une fois, vous en redemanderez à genoux !