(VOVworld)- Le district de Bảo Thắng se trouve au centre de la province de Lào Cai, c’est à dire à 400 km au nord de Hanoi. Ces 2 dernières années, la nouvelle ruralité a commencé à s’y instaurer dans un climat rendu on ne peut plus favorable par l’esprit démocratique dont fait montre la population. Il suffit pour s’en convaincre de songer à tous les terrains qui ont été cédés, à toutes les heures de travail qui ont été consenties sans autre contrepartie que la satisfaction d’œuvrer à l’intérêt général.
La route du village de Làng Gạo, qui est un village rattaché à la commune de Xuân Quang, vient tout juste d’être achevée, à la plus grande joie des habitants. Sur les 3 milliards de dongs qu’elle aura coûté, près de la moitié ont été apportés par l’Etat, le restant ayant été pris en charge par la population. Et en terme de main d’œuvre, il faut savoir que chaque personne aura apporté en moyenne 29 journées de travail. Et attention, tout cela sans rechigner! Il faut dire qu’avant-même que la construction de la route soit lancée, le projet avait fait l’objet d’un débat au sein de la population. En agissant ainsi, les autorités locales ont voulu faire du consensus le préalable à toute entreprise: question de méthode et d’efficacité.
Cette méthode, la commune de Xuân Quang n’est pas la seule à l’avoir employée. A Phú Nhuận, qui est une autre commune du district de Bảo Thắng, nombreux sont ceux, qui, ne se contentant pas de contribuer financièrement ou de travailler gatuitement, ont cédé des terrains. Trần Quang Chương, président du comité populaire de la commune de Phú Nhuận: « Depuis que le comité de pilotage de la nouvelle ruralité a été mis sur pied, tout le monde travaille d’arrache-pied. Tous les projets sont soumis à l’approbation de la population, laquelle en assure la supervision par-dessus le marché. En fin de compte, les gens, ici, sont parfaitement conscients qu’ils sont les premiers bénéficiaires de la nouvelle ruralité ».
A Bao Thang, «tout le monde travaille d’arrache-pied», c’est vrai, et avec le concours d’organisations de masses comme l’union de la jeunesse communiste Ho Chi Minh, l’union des femmes vietnamienné ou encore l’association des personnes du troisième âge. Nguyễn Thế Anh, secrétaire de l’antenne de l’union de la jeunesse communiste Ho Chi Minh pour la commune de Phú Nhuận: « Les membres de l’union de la jeunesse communiste Ho Chi Minh prennent une part active à la construction des routes en encourageant les gens à céder des terrains ou à travailler gratuitement. Sinon, pour atteindre le critère sur l’environnement, les jeunes se sont lancés dans la mise en place de fosses septiques ».
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L’union des femmes vietnamiennes se charge, quant à elle, d’embellir les maisons et les jardins, et l’association des agriculteurs, de sensibiliser la population aux problèmes d’hygiène environnementale. Comme on peut le constater, la nouvelle ruralité est largement promue, à Bao Thang, par des groupes constitués le plus souvent de notables, ou en tout cas de personnes écoutées et considérées autour d’elles, d’où l’effcacité avec laquelle les projets sont entrepris. Đặng Phi Vân, secrétaire du comité du Parti communiste vietnamien pour le district de Bảo Thắng: « C’est un programme important, qui nous implique le Parti et la population. La nouvelle ruralité ne vise à rien d’autre qu’à améliorer les conditions d’existence en milieu rural. Ce qui se passe à Bảo Thắng montre bien à quel point il est important de faire comprendre à la population qu’elle est le premier bénéficiaire de tous ces changements. Il faut absolument établir un consensus, et de là, aller de l’avant »
Le district de Bảo Thắng a donc pris un départ sur les chapeaux de roues. En seulement deux ans, plus de 300 hectares de rizières à haut rendement y ont été mis sur pied, auxquels viennent s’ajouter 20 hectares de theiers mis aux normes Viet Gap, et surtout 150 fermes modernes, abritant un cheptel bovin de 15 mille 600 têtes, et un cheptel porcin de 140 mille têtes. Rien de tout cela n’aurait été possible sans une implication de toute la population. Lorsque l’esprit communautaire se manifeste, les projets avancent: voilà qui est à méditer!