(VOVworld) - Située dans le Nord montagneux du Vietnam, la province de Bac Kan s’était fixé pour objectif cette année de porter 4 communes supplémentaires aux normes de la nouvelle ruralité. Autorités et population rivalisent d’initiatives. Investissement public, contributions individuelles, application créative de politiques d’Etat… tout est bon pour accélérer le développement des localités en situation difficile.
Quan Binh, qui est une commune rattachée au district de Bach Thong, est la première à devoir atteindre les 19 critères de la nouvelle ruralité cette année. Grâce à la créativité des autorités locales, elle aura su tirer parti, non seulement du programme national d’instauration de la nouvelle ruralité, mais aussi de nombreux autres projets de l’Etat qui lui ont permis de construire des routes, des ouvrages hydrauliques, une école et une maison culturelle. De son côté, la population a fait don de 2200 mètres carrés de terre et plus de 4500 jours de travail. Elle s’est montrée particulièrement active dans la réorganisation des cultures et dans la technologisation de la production. Les autorités communales ont quant à elles aidé à la mise en place d’une bonne vingtaine de modèles de culture et d’élevage. Ly Thai Hai, président du comité populaire de la province de Bac Kan :
« Nous avons décidé d’adapter les critères de la nouvelle ruralité, tels qu’ils ont été fixés par le gouvernement, aux conditions locales. Bac Kan étant une province plutôt défavorisée, il n’est pas forcément nécessaire que 50% des chemins vicinaux soient bétonnés et que la largeur des chemins soit de 3 mètres au minimum. Dans les zones montagneuses où les chemins sont très escarpés, nous estimons qu’une largeur de 2 mètres est déjà bien suffisante. En général, il suffit que les routes soient solides et qu’elles disposent d’un bon réseau d’évacuation d’eau. L’important pour nous est de développer la production afin d’améliorer les revenus des habitants. »
« Développer la production »... Nous y voilà. A Bac Kan, la clef du développement productif réside dans le changement, changement de métiers, de méthodes de production, de plantes et d’animaux. Depuis cinq ans, 53 nouveaux modèles de culture et d’élevage ont ainsi été mis en place. La population locale élève désormais des poules et des coqs en les laissant en liberté sur les collines, mais aussi des buffles et des bufflonnes à but reproductif, des chèvres, des porcs… Elle plante des agrumes, des plaqueminiers aux fruits sans pépins, des théiers, des légumes bio… Certaines communes ont même réussi à créer des zones d’agriculture marchande. Ma Van Cuong habite le village Na Thoi, dans le district de Bach Thong :
« Nous sommes heureux et fiers que les agrumes nous assurent, à tous les villageois, un revenu moyen confortable de plus de 20 millions de dongs par personne et par an. Et en plus de l’agrumiculture, nous pratiquons d’autres activités agricoles, en particulier l’élevage. »
Les infrastructures se sont nettement améliorées depuis cinq ans, mais force est de constater qu’elles restent à un niveau modeste par rapport à celles des zones en plaine. Mais d’ici à 2020, Bac Kan compte bien utiliser son budget de 2800 milliards de dongs pour se moderniser. Ly Thai Hai, président du comité populaire provincial.
« Au rythme actuel, en 2020, 22 de nos communes auront répondu aux normes de la nouvelle ruralité. En 2017, six communes devraient devenir néo-rurales. Bien que Bac Kan soit une province démunie, nous réservons chaque année un budget conséquent à ce programme. Mais nous avons grand besoin d’autres ressources financières, aussi bien de la part des groupes économiques que de la part de la population. »
Les quatre communes qui devront devenir néo-rurales d’ici la fin de l’année sont Cam Giang et Quan Binh du district de Bach Thong, Cao Tri du district de Ba Be et Cuong Loi du district de Na Ri. Alors souhaitons-leur une bonne nouvelle année et surtout... une bonne nouvelle ruralité !...