(VOVworld) - 5 années se sont écoulées depuis que la province centrale de Binh Phuoc s’est lancée dans l’aventure de la nouvelle ruralité, et force est de constater que les campagnes y ont gagné en terme de physionomie. Mais les habitants aussi y ont gagné puisque leur revenu annuel per capita est passé de 24 millions de dongs en 2010 à près de 43 millions de dongs cette année. Il faut savoir qu’à ce jour, 20 communes de Binh Phuoc ont déjà rempli 15 des 19 critères de nouvelle ruralité, une nouvelle ruralité qui bat son plein et qui est synonyme de dynamisme et de solidarité.

Les habitants et les autorités de Minh Thành ont coopéré dans la construction des ouvrages d’utilité publique.

Cap sur le district de Chơn Thành, tout d’abord, et plus précisement sur la commune de Minh Thành dont les 18 kilomètres de routes vicinales ont été bétonnées. Nouvelle ruralité, nouvelle prospérité! Ces routes sont désormais bordées de maisons en dur et de vergers luxuriants, à moins qu’elles ne conduisent à un dispensaire ou à une école, le tout flambant neuf. Naturellement, tout cela a un prix, mais le jeu en valait la chandelle. C’est en tout cas ce qu’ont estimé les habitants de Minh Thành qui, non contents de céder des terrains et de consentir des journées entières de travail, ont collecté plus de 2 milliards de dongs pour construire les infrastructures. Résultat: Minh Thành est devenue l’une des 3 communes néo-rurales de la province centrale de Binh Phuoc. Phan Văn Hành, du hameau 5: « Les habitants et les autorités de Minh Thành ont coopéré dans la construction des ouvrages d’utilité publique. Des réunions ont été organisées et des responsables de groupes ont été élus pour superviser les travaux. Tous les habitants sans exception ont contribué à la construction des routes. C’est d’ailleurs pour ça que ça a aussi bien marché! »

Au cours de ces 5 dernières années, la province de Binh Phuoc a dépensé près de 6.000 milliards de dongs pour la nouvelle ruralité, dont 220 milliards provenaient de cotisations individuelles. Une liste de 20 communes pilotes a par ailleurs été établie. Il s’agit en fait de communes ayant rempli la quasi-totalité des critères socio-culturels et environnementaux. Hoàng Nhật Tân, président du comité populaire du district de Lộc Ninh: « Nous avons mis en oeuvre les projets les plus soutenus. Chez nous, ce sont les habitants qui construisent et l’Etat qui apporte les matériaux de construction! Mais ce sont aussi les habitants qui décident de la taille des routes, par exemple. C’est pour ça que les ouvrages qui ont été construits sont de bonne qualité.»

Binh Phuoc a su mobiliser toutes les couches sociales. Des milliers de membres de l’union de la jeunesse communiste Ho Chi Minh se sont lancés dans des campagnes de sensibilisation pour inciter les habitants à céder des terrains, à assurer la sécurité et l’ordre social, à édifier une nouvelle vie culturelle dans les agglomérations. En outre, ils ont pris en charge quelques critères et formé plusieurs coopératives de production et de commerce qui ont permis de créer des emplois pour les jeunes. Tôn Ngọc Hạnh, secrétaire de l’union de la jeunesse communiste Ho Chi Minh de la province de Binh Phuoc: « Les jeunes de Binh Phuoc participent à l’instauration de la nouvelle ruralité par des actions concrètes et dans tous les domaines. Toutes les antennes de l’union se sont engagées à réaliser des projets qui correspondent à leurs capacités. »

L’entente sociale dont elle a su faire preuve a permis à Bình Phước, une province déshéritée peuplée de minorités ethniques, de réussir, même dans les missions les plus difficiles. D’ici 2020, l’objectif est de porter à 46 le nombre de communes néo-rurales.