(VOVworld)-La nouvelle ruralité bat son plein dans la province de Quang Ninh, une province qui mise sur le développement de la production et sur l’établissement de labels commerciaux pour s’assurer un bon écoulement de ses produits agricoles. Sur place, un certain nombre de modèles ont été mis sur pied, ce qui a permis de créer de véritables secteurs de production marchande, mais surtout d’améliorer les conditions d’existence des agriculteurs.
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Dans la province de Quang Ninh, le budget alloué à la nouvelle ruralité s’élève à plus de 2 000 milliards de dongs. Les localités sont tenues de consacrer au moins 15% de ce budget à des projets de développement et de renouvellement de la production et de l’artisanat. 255 nouveaux modèles de production, qui concernent aussi bien l’agriculture que l’élevage ou l’artisanat, ont ainsi vu le jour dans la province. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ont eu des effets bénéfiques en termes de rendement, de qualité de la production, mais aussi et surtout, de revenus.
Le développement de la production est l’un des enjeux majeurs de la nouvelle ruralité, nous explique Truong Cong Ngan, le chef de la commission chargée de la nouvelle ruralité à Quang Ninh. La finalité est simple : il s’agit d’élever les revenus des agriculteurs, ni plus ni moins. Dans les zones propices à la sylviculture, on essaie de mettre en place des fermes. Dans les zones deltaïques, par contre, on mise plutôt sur de grandes exploitations, ce qui permet une mécanisation de l’agriculture, avec tous les avantages que ça suppose en termes de rendement. Il y a aussi le littoral. Là, l’idée, c’est de faire en sorte de développer l’aquaculture, quitte, d’ailleurs, à transformer des rizières.
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Partant de ces orientations, plusieurs localités de la province ont procédé à une redistribution des terrains agricoles, l’idée étant de développer une production marchande de grande envergure. Dans certaines d’entre elles, les bénéfices s’élèvent désormais à 100 millions de dongs par hectare. C’est le cas, par exemple, dans les districts de Yen Hung, de Dong Trieu ou dans la ville d’Uong Bi, où l’on pratique l’élevage des carpes, ou encore dans le district de Tien Yen, où l’on cultive les plantes médicinales, dans celui de Hoanh Bo, où c’est l’aviculture qui domine, et dans celui de Van Don, où l’on s’est lancé dans l’élevage intensif des panopes. La mécanisation de l’agriculture a également permis d’accroître le rendement de manière appréciable, notamment dans les plantations de cannes à sucre du district de Hai Ha, ou encore dans les rizières en terrasse du district de Binh Lieu, pour ne citer que ces deux exemples. Tous ces efforts de développement de la production se sont traduits par une rentabilité accrue et par un recul de la pauvreté, à la plus grande satisfaction de Le Tien Chong, le président du comité populaire du district de Tien Yen.
Pas de nouvelle ruralité sans développemnent de la production, nous dit-il. Si la production n’est pas assez développée, les revenus n’augmenteront pas, et tout ça n’aura servi à rien ! Tout le problème, en fait, c’est de trouver le type de culture ou d’élevage le plus rentable. Si on y arrive, tout va bien !
Tout en développant une production marchande de grande envergure, la province de Quang Ninh souhaite établir des labels commerciaux, susceptibles de l’aider à écouler ses produits agricoles. L’an dernier, 12 labels ont ainsi été reconnus et enregistrés. Et par ailleurs, certains secteurs spécialisés dans la production de matières premières ont vu le jour.
Grâce à nos labels commerciaux, nos produits agricoles s’écoulent beaucoup mieux, nous assure Dang Duy Hau, le vice-président du comité populaire de Quang Ninh. Des liens ont été établis avec diverses entreprises de traitement de produits agricoles, et maintenant, on peut vraiment parler de chaînes de consommation qui vont de la production à l’écoulement.
Développer la production, établir des labels commerciaux… La recette du succès ? L’une des recettes, en tous cas, au menu de cette nouvelle ruralité qui n’en finit plus de nous proposer le mot « progrès » accommodé à toutes les sauces.