Huôi Lèng : les ailes du progrès

(VOVworld) - Huôi Lèng est une commune de la province de Diên Biên, rattachée au district de Mường Chà. Ces dernières années, elle a atteint tous les indices de développement socio-économique qu’elle s’était fixés, ce qui s’est traduit sur le terrain par un net recul de la pauvreté. Il faut dire que les mentalités ont évolué, et que les habitants d’Huôi Lèng ont décidé de retrousser leurs manches et de faire un grand bond en avant.
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Les habitants de la commune de Huôi Lèng ont tendance à élever des coccus lacca. (photo: baodienbienphu.com.vn)

Huôi Lèng, donc :10 mille hectares de terres cultivables pour 2500 habitants, des Mông pour la plupart d’entre eux, adeptes, jusqu’à une époque récente, de la culture sur brûlis, un mode de culture dont le rendement est notoirement faible. Mais Huôi Lèng a tout de même un atout à revendre, et pas des moindres : elle est la seule commune de tout le district de Muong Chà à jouir de conditions topographiques favorables à l’élevage des coccus lacca, des insectes qui vivent sur les palmiers et qui produisent de la sève de stick-lac, utilisée aussi bien dans l’artisanat, que dans la pharmacie et les beaux arts. Ce que voyant, les habitants de Huôi Lèng ont bien sûr planté des arbres. Les collines qui entourent la commune sont désormais recouvertes de palmiers, ce qui, en plus d’être agréable à l’oeil, est le signe d’une reforestation forcément bienvenue. Huôi Lèng consacre aujourd’hui 300 hectares à cette culture. Un kilo de stick-lac vendu sur place coûtant 300 mille dongs, les revenus de certains foyers peuvent facilement atteindre plusieurs dizaines de millions de dongs par an. Hạng Sáy Dua, président du comité populaire de la commune de Huổi Lèng:

« Près de 200 foyers Mông plantent des palmiers pour produire du stick-lac. Du coup, les enfants vont à l’école et les familles ont accès aux médias, ce qui représente tout de même un vrai progrès ! »

Depuis qu’elle s’est lancée dans l’élevage des coccus lacca, Hồ Thị Dính peut gagner de 30 à 50 millions de dongs par an.

« La vente du stick-lac me permet de financer la scolarité de mes enfants, d’acheter des motos et des buffles. Récemment, j’ai pu acheter 3 chevaux et 5 buffles. Aujourd’hui, force est de reconnaître que le riz rapporte moins que les coccus lacca».

Pour obtenir du stick-lac, il faut donc planter des palmiers. Pour les adeptes de la culture sur brûlis qu’étaient les habitants de Huôi Lèng il y a encore quelques années, c’est une véritable révolution ! Hạng Sáy Dua:

« Nous travaillons actuellement à l’élaboration d’un plan de dévelopement socio-économique. Il faut que les habitants se serrent les coudes pour en finir une bonne fois pour toutes avec la pauvreté ».      

Question élevage, les autorités communales prônent une approche assez rationnelle. Les habitants sont encouragés à construire des basses-cours, des étables, des porcheries et à rassembler les bêtes. Finis les élevages disséminés dans les collines ! Giàng Chư Nủ, un habitant:

« Auparavant, nous pratiquions la culture sur brûlis et l’élevage en liberté sans avoir de  méthode... Le rendement s’en ressentait. Maintenant, question méthode, nous sommes au point, et nous engrangeons des bénéfices ! »    

« les bénéfices »... Oui, c’est vrai que la vie des habitants d’Huôi Lèng n’est plus la même. Ce sont les ailes du progrès que portent ces fameux coccus lacca ! Force est de constater, en tout cas, que la commune est entrée de plain-pied dans le 21ème siècle !   

  

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