Kiên Giang: quand nouvelle ruralité rime avec protection de l’environnement

(VOVworld) - En adoptant des méthodes plus écologiques, notament en termes de semences, d’engrais, de produits phytosanitaires et de recyclage des déchets, les agriculteurs du district de Tân Hiệp, rattaché à la province de Kiên Giang au Sud, ont largement satisfait à l’un des critères de la nouvelle ruralité, celui qui concerne la protection de l’environnement. Bien leur en a pris car ce faisant, ils ont réussi à réduire les émissions de gaz à effet de serre, ce qui est un bienfait inappréciable.

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Photo: internet

Nous voici donc dans le district de Tân Hiệp. Cap sur la commune de Thạnh Đông A, et plus précisement sur le hameau de Kinh 7B où Võ Minh Chiếu possède 10 hectares de rizières. Jusqu’à une époque récente, il cultivait «à l’ancienne», c'est-à-dire sans se préoccuper de savoir s’il émettait du carbone, du méthane ou de l’azote, ce qu’il faisait généreusement. C’est en participant à des cours de formation aux impacts du changement climatique et de la montée du niveau de la mer qu’il a pris conscience de la necessité d’opter pour des méthodes plus écologiques. Désormais, il utilise des semences reconnues, mais avec parcimonie. De même, il veille à économiser les engrais, les produits phytosanitaires et l’eau… 

« Tous les agriculteurs de la commune sont tenus de suivre les cours organisés par le centre d’encouragement à l’agriculture, le service agricole du district de Tân Hiêp et les agronomes de l’université de Cân Tho. C’est bien, pour nous. Les intrants coûtent moins cher, la production est plus stable, les recettes sont en hausse et l’environnement est mieux protégé… »

Depuis quelques années, l’université de Cân Tho et le service de l’agriculture et du développement de Kiên Giang, épaulés par un certain nombre d’organisations non-gouvernementales internationales, assurent la promotion d’un modèle expérimental de riziculture respectueuse de l’environnement, à faible émission de gaz à effet de serre. En plus d’être éminement écologique, ce modèle est d’ores-et-déjà une réussite sur le plan économique. Nguyễn Thị Tố Nga, du hameau de Tân Hoà A, commune de Tân Hiệp B:

« J’encourage tout le monde à acheter des semences reconnues et à ne pas trop utiliser de produits phytosanitaires. Pareil pour la paille: il ne faut pas la jeter. Ça peut toujours resservir! »

Nguyễn Văn Giáo, chef adjoint du service d’encouragement à l’agriculture du district de Tân Hiệp:

« Le district de Tân Hiêp est sur la bonne voie! Les agriculteurs ont bien compris qu’ils avaient tout intérêt à appliquer de nouvelles méthodes respectueuses de l’environnement. Cette prise de conscience est le résultat des campagnes de sensibilisation menées par les coopératives et les autorités locales. »   

Le gaspillage est l’une des grandes plaies de l’agriculture vietnamienne: chaque année, 80 millions de tonnes de déchets non-recyclés sont rejetés dans la nature, d’où une pollution accrue. Le nouveau modèle mis en place à Tân Hiệp, qui prévoit justement que tous les déchets agricoles peuvent et doivent être recyclés représente donc une réelle avancée dans ce domaine, où beaucoup reste à faire.Trần Quang Củi, directeur adjoint du service de l’agriculture et du développement de la province de Kiên Giang:

« Productivité: plus 10%. Recettes, plus 48%. Coûts de production: moins 30-40%. Arrosage: moins 40%. Emissions de gaz carboniques: moins 30%... Ces chiffres parlent d’eux-mêmes, quant au bien-fondé du projet!... »

Quand nouvelle ruralité rime avec protection de l’environnement, comme c’est donc le cas à Kiên Giang, elle rime aussi avec développement durable, ce qui reste son objectif ultime. «Sur la bonne voie»… Oui, c’est vrai. Pourvu que cela dure./.


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