(VOVworld)- La nouvelle ruralité… Voilà maintenant 3 ans que le Vietnam est engagé dans ce mouvement, un mouvement qui aura fait profondément changer la physionomie de ses campagnes, dans lequel les associations de paysans jouent un rôle essentiel. Mais comment?
La saison de récolte dans la province de Ninh Binh (baoninhbinh.org.vn)
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Ce sont les associations de paysans qui sont les plus actives en matière de communication. Elles encouragent leurs membres, mais aussi toute les personnes de bonne volonté, à ceder des terrains, à donner de l’argent ou des journées de travail pour construire des routes, des ouvrages hydrauliques ou des écoles… Des milliers de milliards de dongs, des dizaines de millions de journées de travail ont ainsi été consentis. La communication est d’autant plus importante dans les régions montagneuses et reculées, où les populations ont parfois tendance à compter uniquement sur l’aide de l’Etat. Sùng Chính Vừ, président de l’association des paysans de la commune de Sả Phìn, une commune de la province montagneuse de Hà Giang: Certes, instaurer la nouvelle ruralité est un travail difficile. Nous devons donc commencer par les aspects les plus faciles, en expliquant aux habitants que finalement, c’est à eux et à personne d’autre que la nouvelle ruralité profitera. Et pour les convaincre, notre parole doit se traduire par des faits. Par exemple, nous construisons une route bétonnée en leur expliquant que c’est une des bonnes choses que la nouvelle ruralité pourra leur apporter.
Dans ces régions montagneuses, le taux de pauvreté reste élevé. Les associations de paysans se donnent donc pour mission de développer les services techniques, le commerce et les transports, en faisant en sorte que le plus de monde puisse bénéficier d’une formation professionnelle. Nguyễn Xuân Quang, président de l’association des paysans du district de Nghi Lộc, un district de la province centrale de Nghệ An: La formation et la transformation professionnelles sont d’une importance majeure. Il faut que les paysans puissent apprendre un nouveau métier susceptible de leur assurer une vie correcte. Notre responsabilité est de déterminer quels métiers leur seraient les plus utiles. En fonction de cela, nous devons collaborer avec les établissements locaux de formation professionnelle dans l’élaboration de plans de formation adéquats. Dans un premier temps, les fermes d’élevage et la fabrication de produits accessoires à l’activité agricole sont des priorités du développement socio-économique de notre district.
Passerelle entre les paysans et l’Etat, les associations de paysans réclament à ce dernier des politiques plus favorables en faveur de leurs membres. Lê Quang Vân, président de l’association des paysans de la commune de Bình Ân, une commune de la province de Tiền Giang: Actuellement, les produits agricoles sont vendus à bas prix et le marché s’avère instable. L’Etat doit prendre des mesures d’assistance directe pour rassurer les paysans.
Nguyễn Quốc Cường, président de l’association des paysans vietnamiens, souligne l’impératif de réussir l’instauration de la nouvelle ruralité: Nous allons élaborer un plan d’action, en mettant l’accent sur les assistances accordées aux paysans, sur la formation professionnelle et sur la sensibilisation à l’instauration de la nouvelle ruralité. Il faut tout d’abord aider les paysans à améliorer leurs revenus. Ce n’est qu’à ce prix que la nouvelle ruralité pourra se développer.
En attendant, les associations de paysans à différents échelons se sont fixées pour tâche de s’impliquer plus activement dans la réalisation et la supervision des constructions d’infrastructures routières ou hydrauliques et d’ouvrages d’intérêt public./.