(VOVworld)-  Dans cet article, nous entrons le détail du programme national d’instauration d’une nouvelle ruralité. Rappelons simplement, en guise de préambule, que le programme en question est censé institutionnaliser la résolution numéro 26 du comité central du Parti communiste Vietnamien, 10è exercice, relative aux campagnes.    

D’après Tang Minh Lôc, qui travaille au ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, et qui se trouve justement être à la tête du bureau du comité de pilotage du programme national d’instauration d’une nouvelle ruralité, des objectifs concrets ont été définis : d’abord 20% d’ici à 2015, puis 50% en 2020, des communes vietnamiennes devront ainsi pouvoir répondre aux normes de la nouvelle ruralité. « Ce programme consiste à développer les campagnes vietnamiennes, en faisant en sorte que les agriculteurs puissent accéder à un meilleur niveau de vie, ce qui suppose que nous soyions en mesure de mettre en place des infrastructures modernes, synonymes de développement durable. Mais cela suppose aussi que ce développement soit rigoureusement planifié. En termes d’environnement, il est entendu que les campagnes doivent rester propres et hors d’atteinte de la pollution. Sur le plan socio-culturel, maintenant, il faudrait que le niveau d’instruction des agriculteurs soit plus élevé et que les traditions populaires soient préservées et mises en valeur. Et enfin, politiquement parlant, il faut bien prendre conscience que cette nouvelle ruralité ne pourra vraiment être instaurée que par un contingent de cadres compétents, dévoués et vertueux. Voilà, en résumé, ce que doivent être les grandes caractéristiques de la nouvelle ruralité », explique Tang Minh Lôc.    

Ces caractéristiques, que Tang Minh Lôc vient de nous exposer, se traduisent concrètement par 19 normes nationales, qui ont été promulguées par le Premier Ministre. Et pour ce qui est d’atteindre les normes en question, un processus en 11 points a été défini par le gouvernement. La première chose à laquelle les communes devront donc s’atteler avec rigueur est la planification, gage de développement ordonné et donc durable.   Il leur faudra ensuite s’employer à mettre en place tout un réseau d’infrastructures fondamentales - électricité, eau courante, voies de communication, écoles, dispensaires, habitat -, en faisant en sorte que les choses se fassent de manière ordonnée.

Toujours selon Tang Minh Lôc, l’instauration d’une nouvelle ruralité devrait permettre de développer différentes formes de production marchande, en mettant l’accent sur la modernisation de l’agriculture et donc sur l’utilisation de technologies innovantes. Cela suppose notamment la mise en place d’alliances entre habitants et entreprises.

Si l’on s’en tient à toutes ces normes, il est clair que les campagnes vietnamiennes sont appelées à opérer une mutation profonde, sur le fond comme sur la forme.  « Dans ce programme d’instauration d’une nouvelle ruralité, nous prenons la commune comme point de départ. La commune est en effet une unité administrative dont la taille et les capacités correspondent tout à fait à ce qui est prescrit. S’agissant des infrastructures, tout doit être standardisé, de façon à assurer un développement durable. Et en ce qui concerne les normes à atteindre, des documents doivent être publiés. Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que c’est le bien-être des personnes qui vivent et travaillent dans les campagnes qui constitue le véritable enjeu de cette nouvelle ruralité, ce qui suppose une implication des agriculteurs à tous les niveaux, depuis la planification jusqu’à l’obtention des bénéfices », poursuit-il.     

Tout au long de ce processus d’instauration d’une nouvelle ruralité, l’Etat sera aux côtés des agriculteurs qu’il soutiendra tant sur le plan budgétaire que sur le plan purement politico-administratif. Et à n’en pas douter, tous les acteurs de ce programme ambitieux auront à coeur de travailler main dans la main pour garantir le succès de leur entreprise.

Thu Hoa