(VOVworld)- Hòa Bình est une province du Nord, contigue à Hanoi. Elle doit sa réputation non seulement aux paysages pittoresques ou aux villages Muong et Thai qu’on y trouve, mais aussi aux orangers qui sont cultivés à Cao Phong, un bourg situé au bord du lac Hoà Bình. Aujourd’hui, le bourg en question est en passe de développer une marque commerciale pour ses orangers et de mettre en place des circuits touristiques.
En partant du centre de Hanoï, si vous parcourez une soixantaine de kilomètres sur la nationale 6, vous arrivez au bourg de Cao Phong. Première chose qui frappe la vue : des orangers, à perte de vue! Ces arbres, qui recouvrent les flancs des collines, proviennent de Nghệ An, au Centre. Ce sont des « Xã Đoài », une variété d’orangers de Nghệ An qui s’est remarquablement adaptée aux conditions climatiques de Cao Phong. Cao Phong, donc. C’est au cours des années 70-80 du siècle passé que la culture des orangers a commencé à s’y développer. Mais il a fallu attendre la période 2006-2010, avec une restructuration décidée par les autorités locales, pour qu’elle devienne une industrie florissante et... juteuse, forcément ! Et désormais, comme il s’agit de pérenniser les acquis et de faire en sorte que les cultivateurs puissent continuer à s’enrichir, il est donc question de développer une marque commerciale des orangers de Cao Phong. Selon Nguyễn Hồng Thuỷ, président du bourg de Cao Phong, « les autorités locales se sont coordonnées avec les services compétents, et notamment avec le centre de développement des arbres fruitiers, pour faire de cette variété d’oranger la spécialité de la région. Bien que les projets d’investissements ne soient pas de grande envergure, ils servent d’exemples en matière de transfert technologique ».
Les oranges de Cao Phong sont succulentes, sucrées et parfumées. Mais surtout, elles ont aidé de nombreuses familles de Cao Phong à sortir de la pauvreté et même à s’enrichir. La famille de Trần Thị Núi en constitue un bel exemple. Elle dispose d’une orangeraie d’un hectare, ce qui donne, pour la dernière saison, une récolte de 30 tonnes et un chiffre d’affaires de plus de 400 millions de dongs. Et comme d’autres cultivateurs, Trần Thị Núi attend avec impatience que la marque commerciale se développe. « Nos oranges sont de bonne qualité mais elles se vendent moins cher que les oranges des autres régions, faute de marque commerciale. Cao Phong se doit donc de développer une marque commerciale pour ses oranges, dont le prix pourra alors augmenter », confie-t-elle..
Les autorités locales partagent bien sûr les mêmes préoccupations. Pour elles, le développement d’une marque commerciale est plus qu’un besoin, c’est une nécessité, comme nous l’explique Vũ Đình Việt, le vice-Président du district de Cao Phong : « Le développement d’une marque commerciale est un long processus. Pour que les consommateurs acceptent cette marque, il faut assurer la qualité des produits et proscrire l’utilisation de produits chimiques, surtout si nous voulons exporter à l’étranger, ce qui suppose de se plier à des règles très strictes. Il faut aussi assurer la qualité des plantes de souche et respecter des normes techniques requises ».
Cao Phong compte à présent plus de 700 hectares d’orangeraies. Si l’on s’en tient à l’année dernière, le rendement était de près de 10 mille tonnes et le chiffre d’affaire d’environ 90 milliards de dongs, soit 4 millions et demie de dollars. Quant aux revenus annuels moyens des habitants, ils ont été portés à 22 millions de dongs. Que dire de plus ?
Eh bien si justement ! Il y encore quelque chose à rajouter : un ensemble de grottes naturelles nouvellement découvertes qui promet de belles perspectives touristiques ! Imaginez un peu ! Quoi de plus revigorant, pour le touriste en vadrouille, qu’un bon jus d’orange !...
To Tuan