(VOVworld)- Dans la province de Soc Trang, au Sud, ce sont 22 communes reculées et peuplées de Khmers qui ont été choisie comme communes pilotes. Au bout de 3 ans, le premier bilan y est d’ores-et-déjà positif: plus de 300 nouveaux ouvrages d’utilité publique, une production agricole relancée, la pauvreté en net recul… Et bien évidemment, la physionomie des villages et des hameaux se ressent de toutes ces améliorations.

Les routes inter-hameaux ont été pavée (photo: soctrang.gov.vn)

La commune de Ba Trinh fait partie de celles qui ont été choisies comme communes pilotes par les autorités de la  province de Sóc Trăng. A ce jour, elle a déjà atteint 11 des 19 critères de la nouvelle ruralité. Dans le hameau 4, par exemple, qui est peuplé de Khmers, les changements sont particulièrements frappants: les voies de communication sont bétonnées, les vergers sont luxuriants et les champs maraîchers abondent, de même d’ailleurs que les bassins piscicoles et les rizières. La nouvelle ruralité est passée par là, nous fait observer Dương Thơm, un habitant du hameau. Et pour lui, comme pour beaucoup d’autres, «nouvelle ruralité» est synonyme de conditions de travail moins pénibles, de circulation rendue plus fluide et - mieux encore - d’accès à l’électricité:

Je suis un fervent soutien de cette nouvelle ruralité, nous dit-il . Ca permet de renforcer la solidarité et la concorde sociale… Et grâce aux efforts de tous, des autorités comme des habitants, de nombreux ouvrages d’utilité publique ont pu être construits.

Dans la commune Xuân Hoà, une autre commune pilote de la province, de nouvelles voies viccinales ont été construites, permettant de relier tous les hameaux entre eux.     Les autorités communales ont mobilisé près de 2 milliards de dongs pour construire 3,5 kilomètres de route, un pont suspendu et 3 ponts en béton. «L’Etat et les citoyens oeuvrent ensemble», nous dit l’un des slogans de la nouvelle ruralité, qui trouve à  Xuân Hoà une illustration parfaite, si l’on en juge, par exemple, par le nombre de terrains cédés.

La commune de Truong Khanh est une commune à forte composante khmère: 54% de la population, d’après les estimations. La nouvelle ruralité s’y est surtout manifestée par l’apparition de nouveaux ouvrages hydrauliques, mais aussi par une  restructuration du travail et de la production. Des formations ont en effet été organisées pour permettre aux paysans d’accéder à de nouvelles technologies et de constituer des coopératives, comme nous l’explique Lâm Vĩnh Sang, un habitant du hameau de Trường Hưng:

Je participe tous les ans à des formations organisées par la commune, nous explique-t-il. J’ai appris de nouvelles méthodes de culture, de production agricole et d’élevage. Et le rendement s’en est trouvé considérablement accru.

La physionomie du district de Kế Sách s’est nettement améliorée. Selon Vũ Bá Quan, le chef adjoint du service de l’agriculture et du développement rural du district, les 27 milles hectares de terres arables de la localité sont désormais remplies de vergers ou de rizières. La superficie de cultures vivrières est, quant à elle, passée de 1.000 à 1.300 hectares. Et maintenant qu’une nouvelle route nationale est en service, l’écoulement des produits se fait beaucoup mieux.

En l’espace de 3 ans, les 22 communes pilotes de la province de Soc Trang ont reçu 500 milliards de dongs qui sont allés à la construction d’ouvrages d’utilité publique, à la restructuration de l’économie, des cultures et de l’élevage et à la redistribution des terrains agricoles. Elles ont toutes atteint au moins 10 critères de la nouvelle ruralité. Deux d’entre elles en ont même atteint 13. Il faut dire que les comités locaux de pilotage de l’instauration de la nouvelle ruralité ont particulièrement veillé à la sensibilisation, et que le message a parfaitement été reçu.

Lorsque l’on construit des ouvrages d’utilité publique, on est souvent obligé d’empiéter sur des parcelles de terrain, nous fait observer Thạch Thal, le secrétaire du comité du Parti Communiste Vietnamien du district de Long Phu. C’est pour ça qu’il était si important de faire comprendre aux habitants de notre district quels étaient les intérêts en jeu. Du coup, non seulement, ils ont cédé leurs terrains, mais en plus, ils ont apporté une aide financière appréciable.

A ce jour, les communes pilotes de Soc Trang disposent de toute une batterie de nouveaux ouvrages d’utilité publique. Et désormais, ils peuvent regarder de l’avant: le coup de jeune qu’ont pris leurs villages et leurs hameaux préfigure est le signe d’un progrès que rien ni personne ne saurait arrêter./.