(VOVworld) - Des routes goudronnées, des ruelles cimentées, des écoles et des dispensaires modernes... Nouvelle ruralité oblige, la physionomie des communes pilotes de la province de Tay Ninh a totalement changé, ce qui a d’ailleurs entraîné une nette amélioration du niveau de vie. Toutes ces avancées sont dues aux efforts conjugués des habitants et des autorités locales qui ont su mobiliser toutes les ressources nécessaires au développement rural.
Cette année, la province méridionale de Tay Ninh a investi plus de 600 milliards de dongs dans 9 de ses communes pilotes. Une partie de la somme provient du budget de l’Etat. Le reste vient des contributions des habitants et des entreprises implantées sur place. A elle seule, la commune de Thanh Dong a bénéficié d’un investissement de plus de 100 milliards de dongs, consacré pour l’essentiel à la construction des infrastructures de base. Premier résultat tangible : à ce jour, la quasi-totalité de ses foyers sont reliés au réseau électrique.
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Mais d’autres infrastructures ont également été construites : routes, école, dispensaire, maison de la culture… La commune ne compte plus que 35 foyers pauvres, soit 1,6% de sa population. Et comme il n’est pas question de s’arrêter en si bon chemin, Thanh Dong entend bien désormais devenir la première commune de Tay Ninh à atteindre les 19 critères de la nouvelle ruralité, comme nous le confirme Pham Vu Tung, le président du comité populaire communal. « Nous avons atteint 11 des 19 critères de la nouvelle ruralité. Les 8 critères restants doivent être atteints d’ici à la fin de l’année. Ici, tout le monde se serre les coudes pour la nouvelle ruralité », a-t-il déclaré.
Grâce à la nouvelle ruralité, de nouveaux modèles de production ont vu le jour dans la province de Tay Ninh, avec d’ailleurs de nouvelles associations inédites : certains élèvent des varans et des poulets, d’autres, des serpents et des grenouilles, et d’autres encore, des poissons d’ornement et des faisans rouges… Les agronomes sont là pour veiller au grain et assurer la rentabilité. Ta Hoang Thach habite dans la commune de Phuoc Ninh. Son élevage de porcs et de poissons lui rapporte chaque année 3 milliards de dongs : de quoi faire bien des envieux !
« J’ai choisi de me lancer dans l’élevage des porcs parce que la commune s’y prête parfaitement bien. Et puis les excréments du porc peuvent servir d’engrais pour le manioc et la canne à sucre, ce qui diminue nettement les coûts de production », a dit Ta Hoang Thach.
Dans l’optique d’un développement durable, la province de Tay Ninh veille à offrir une véritable formation professionnelle à ses agriculteurs. 360 ateliers de formation ont ainsi été mis en place à l’intention de 11 mille d’entre eux. Mais ceux de la commune de Long Thanh Bac sont particulièrement assisus, comme nous l’explique Nguyen Van Hung, le vice-président du comité populaire communal : « Comme Long Thanh Bac est une commune pilote, 60% de sa population active doit trouver un travail. Jusqu’à maintenant nous avons atteint 40%. Mais il faut qu’il y ait davantage de personnes à participer à ces ateliers de formation professionnelle pour que les objectifs soient atteints en 2015 ».
Rien qu’en 2014, la province de Tay Ninh a injecté 7 milliards de dongs dans la formation professionnelle en faveur de plus de 5 mille travailleurs locaux. Son objectif est qu’au moins 20% de ses communes puissent avoir atteint tous les critères de la nouvelle ruralité en 2015.