Un petit parfum de Japon à Hanoi


(VOVworld) - Comme vous le savez sans doute déjà, 2013 est l’année de l’amitié vietnamo-japonaise. Comme il se doit en pareil cas, chacun des deux pays rivalise d’initiative pour faire rayonner sa culture. C’est ainsi qu’en ce moment-même, une exposition de poupées traditionnelles japonaises est en cours au musée des femmes vietnamiennes, à Hanoi.

Un petit parfum de Japon à Hanoi - ảnh 1
Photo: Cao Quyen


On a tout d’abord l’impression de retomber en enfance, avec toutes ces poupées, toutes plus mignonnes les unes que les autres !... Des poupées, il y en a en bois, bien sûr, mais aussi en terre cuite, très joliment décorées, d’ailleurs. Et puis il y a également les incontournables poupées Kokeshi, en bois celles-là, sans lesquelles il ne saurait y avoir d’exposition de poupées japonaises digne de ce nom. Vous devez vous demander, chers lecteurs ce qu’est une poupée Kokeshi. Eh bien, sachez, pour faire bref, que les poupées Kokeshi se caractérisent par une esthétique de la simplicité, qu’elles ont fait leur apparition au milieu de l’ère Edo, c'est-à-dire aux alentours du 18ème siècle.

Mais d’autres attractions attendent encore les visiteurs. Celles qui le souhaitent peuvent essayer des tuniques traditionnelles de femmes, et naturellement, s’y faire photographier. Quant aux amateurs de pliages, ils peuvent bien évidemment s’essayer à l’origami, un art du pliage typiquement japonais qu’on ne présente plus: "C’est la première fois que je visite une exposition sur la culture japonaise, nous confie Vo Duy Quoc Thai, un étudiant. Elles sont vraiment fascinantes, ces poupées ! Elles sont petites, mais exécutées avec beaucoup de raffinement et de sens esthétique."

Un petit parfum de Japon à Hanoi - ảnh 2
Photo: Cao Quyen


Revenons-en donc aux poupées. Les quelque 200 boupées présentées à l’exposition sont faites à la main. En plus d’être la marque d’une culture extrêmement raffinée, extrêmement esthétisante, elles témoignent de tout un aspect de la vie spirituelle des Japonais, comme nous l’explique Sachei Ito, la présidente de l’association des collectionneurs de poupées Edo Kemikomi : "Ces poupées revêtent une signification très particulière, nous révèle-t-elle. On les offre aux enfants pour les inciter à être sages et à bien travailler à l’école. Mais elles servent aussi à décorer les demeures. En général, on considère qu’il est de bon augure d’en posséder une chez soi."

Comme nous le mentionnions plus haut, l’exposition comporte aussi un espace réservé à l’origami. Le principe est simple - à énoncer, en tout cas ! - : on prend une feuille de papier de forme carrée, et en ayant recours uniquement au pliage, on la transforme en animal, en fleur, en objet, en que-sais-je… Le Thi Thanh a 70 ans, elle s’y est essayée : "Ça demande beaucoup de précision, nous dit-elle. Mais c’est vraiment intéressant. Là, en ce moment, j’essaie de faire une fleur. Je trouve que les Japonais sont d’une créativité absolument incroyable !"      

Cette exposition, qui dure jusqu’à la fin de ce mois, permet au public vietnamien de découvrir tout un pan de la culture japonaise, ce dont se félicite Bui Thi Nga, qui est membre du Comité exécutif de l’Union des femmes vietnamiennes : "Cette exposition est vraiment intéressante, estime-t-elle. Ca nous permet de mieux connaître la culture japonaise, dans un de ses aspects les plus séduisants. Et en plus, ça contribue à resserer les liens entre les deux pays !"     

"… dans un de ses aspects les plus séduisants"… On ne  saurait mieux dire ! Et puis quoi de mieux, pour célébrer l’arrivée du printemps, qu’un petit parfum de Japon à Hanoi ?

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