(VOVWORLD) - À l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, le 1er mai, la Confédération générale du travail du Vietnam met à l’honneur une nouvelle génération d’ouvriers, moteurs d’un pays en pleine mutation industrielle et technologique. Le thème retenu pour le Mois de l’Ouvrier, «Les ouvriers vietnamiens, pionniers dans une nouvelle ère», illustre cette volonté de valoriser l’intelligence, l’ambition et l’autonomie d’une classe ouvrière en pleine transformation.
Des ouvriers de la Compagnie de textile No (May 10). Photo: Vu Dung/qdnd.vn |
Pour le Parti communiste vietnamien, la classe ouvrière moderne n’est plus seulement une force de production, mais un pilier stratégique de l’industrialisation et de la modernisation du pays. Formée aux dernières avancées technologiques, dotée d’une capacité d’adaptation et d’ouverture sur le monde, cette main-d’œuvre est appelée à jouer un rôle central dans l’économie nationale de demain.
Phùng Thi Hanh, ouvrière dans une usine de Hanoï rattachée à la Compagnie de textile No 10, incarne cette nouvelle génération. Après 15 ans de service, elle se distingue par sa soif d’apprendre et sa recherche constante d’efficacité. Grâce à ses efforts incessants, Hanh est aujourd'hui parmi les ouvrières les plus productives et les mieux rémunérées de l'usine.
«J’observe les meilleures pratiques autour de moi, je les adapte, j’élimine les gestes inutiles. Au début, je produisais de 200 à 300 pièces par jour. Après un an, je suis devenue leader avec 1.400 pièces quotidiennes, soit 150% de plus que la moyenne de mes collègues. J’ai aussi appris d’autres étapes pour devenir plus polyvalente, capable d'intervenir n'importe où dans la chaîne de production», explique-t-elle.
Phùng Thi Hanh, ouvrière dans une usine de Hanoï rattachée à la Compagnie de textile No 10. Photo: VGP/Nhật Bắc |
Autre exemple, à la Société Dai Dung, Pham Truong Giang a mis au point une soudeuse semi-automatique à partir de matériaux inutilisés, allégeant les tâches pénibles de ses collègues et doublant la productivité de l’atelier.
«Je voyais mes collègues peiner sur des tâches difficiles, avec une productivité et une qualité insuffisantes. J'ai donc conçu une soudeuse semi-automatique. Au lieu de souder manuellement à quatre personnes pour 250 produits par jour, un seul ouvrier peut désormais produire 450 pièces en huit heures», précise-t-il.
En seulement quelques années de travail, Pham Truong Giang a proposé de nombreuses initiatives à forte valeur. Photo: nld.com.vn |
Le Parti communiste vietnamien affirme que la classe ouvrière est «la force pionnière dans l'industrialisation et la modernisation du pays pour une nation prospère, puissante, équitable, démocratique et civilisée». Selon le professeur associé Nguyên An Ninh, de l’Académie nationale de politique Hô Chi Minh, cette modernisation passe également par le maintien du lien fondamental entre la classe ouvrière et le Parti.
«La classe ouvrière est appelée à grandir avec un sens aigu des responsabilités et une conscience de sa mission envers le Parti et la nation. Préserver et développer la nature ouvrière du Parti, c’est garantir le progrès de la classe ouvrière elle-même, et par là même, renforcer l’orientation socialiste du Vietnam», affirme-t-il.
En 2025, plus de 12.000 travailleurs participeront à des formations couvrant un large éventail de compétences: techniques, langues étrangères, finances, droit… avec un objectif ambitieux: faire de chaque ouvrier un acteur pleinement conscient et maître de son avenir.
Les témoignages et initiatives convergent vers un même constat: les ouvriers vietnamiens de l’ère nouvelle ne se contentent plus d’exécuter - ils innovent, s’améliorent, investissent... Autonomes, créatifs et formés, ils aspirent à jouer un rôle actif dans la réussite de leur entreprise et dans l’essor économique du Vietnam.