La musique traditionnelle des K’ho

(VOVworld) - Les K’ho sont un peuple chanteur. Dès leurs premiers jours, les bébés K’ho écoutent les berceuses que leur chantonnent leurs mamans. A 15-16 ans, leurs premières rencontres galantes se passent au rythme de chants alternés. Après avoir fondé une famille, ils chantent pour inviter les visiteurs à entrer chez eux, et enfin, lorsqu’ils sont vieux, ils se mettent à côté du feu, sirotent de l’alcool de riz en racontant aux jeunes des histoires... en chantant.

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Photo : vtv.vn

Les chants K’ho évoquent des images qui leur sont familières. Transmis de génération en génération, ils contribuent à consolider le tissu familial et villageois mais aussi à maintenir l’ordre communautaire.

Les principaux instruments de musique K’ho sont le lithophone, le gong, le tambour, la guimbarde, la cithare à six cordes et la flûte. Nguyen Van Mèng en collectionne :

«L’instrument le plus important est le gong Dong La qui résonne lors des mariages, des cérémonies de pendaison de crémaillère, mais aussi lors de la fête de la descente au champ.»

Un ensemble de gongs K’ho est composé de six unités, six cing comme on les appelle : outre le gong Dong La dont on a déjà parlé, il y a aussi le cing me qui donne le rythme, le cing rdon qui accompagne le cing me, le cing ndon qui sert à moduler, le cing tho et le cing thi qui répondent aux appels lancés par le cing me. Lorsqu’ils en jouent, les K’ho constituent un demi-cercle dans l’ordre précité des gongs, la main gauche tenant la face intérieure, la main droite frappant l’instrument. Ce demi-cercle peut évoluer dans les deux sens et les musiciens créent des variations de timbre en modifiant la position de leurs mains, soit en tenant serrés les doigts soit, en les écartant, soit en frottant l’instrument. Dans la communauté K’ho, les gongs sont surtout utilisés à l’occasion d’événements joyeux.

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Photo : baolamdong.vn

Ha Van Dinh, un spécialiste de la culture K’ho:

«L’Etat fait en sorte que chaque commune dispose d’une maison culturelle. Il finance l’acquisition d’équipements et d’instruments de musique pour ces établissements, pour aider à la restauration de pratiques culturelles qui ont disparu au fil du temps.»

De nombreuses familles K’ho conservent encore des gongs, des ken bau (un type d’instrument à vent), ou des tambours anciens, tout un patrimoine qui constitue une partie de leur identité culturelle et qu’ils entendent préserver coûte que coûte.

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