(VOVworld)- Les Mông ont l’esprit de groupe. Les hameaux dans lesquels ils vivent comptent quelques dizaines de foyers, rassemblés autant par nécessité que par désir de préserver les traditions ancestrales, à commencer par la solidarité qui caractérise les membres d’une même lignée.
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Les gens qui ont des ancêtres communs se doivent de s’accueillir mutuellement à bras ouverts, croient les Mông, qui respectent beaucoup les traditions familiales. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir quelqu’un naître ou mourir chez un autre membre de sa lignée: il y est chez lui. Mais attention! Promiscuité ne signifie pas consanguinité: il est strictement interdit à deux personnes d’une même lignée de convoler en justes noces!
Chaque lignée, ou chaque clan, se réunit dans un hameau et se place sous l’autorité d’un homme prestigieux et très respecté. Et lorsqu’il survient quelque chose à l’une des familles du hameau, c’est toute la communauté qui se sent concernée: les affaires des uns deviennent l’affaire de tous, tradition oblige…
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Sùng Thi Ly célèbre aujourd’hui un événement heureux. Ses voisins sont venus nombreux pour partager son bonheur. Ils discutent des travaux champêtres et de leurs enfants et ils aident Ly à faire la cuisine. Certains l’accompagnent même au marché. Pour Ly, c’est tout naturel: tous sont frères et sœurs et s'entraident le cas échéant:«La tradition veut que nous vivions ensemble et nous nous aimions. Tout le monde, dans le hameau, se connaît très bien. Si quelqu’un tombe malade, nous le savons très vite. Chaque jour, en revenant des champs, les femmes se réunissent pour faire de la broderie alors que les hommes bavardent autour de la table, avec des gobelets d’alcool à la main.»
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Les Mông vivent en harmonie les uns avec les autres. Ils se querellent rarement, le sens du compromis étant l'une de leurs principales caractéristiques. Et s’ils se sentent menacés de l’extérieur, ils s’unissent pour faire front. Cette solidarité communautaire est inscrite dans les mœurs et les coutumes des Mong. Lorsque deux Mông se rencontrent, même pour la première fois, ils se comportent comme deux frères de sang. Et au sein d’un hameau, il est parfaitement normal d’aller prêter main forte à son voisin, qu’il s’agisse de construire une maison ou de labourer.
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Certaines femmes sont venues aujourd’hui pour aider Giàng Thi Xa à labourer sa rizière. Elles vont finir le travail en deux jours et aider d’autres familles les jours suivants. Giàng Thi Xa:«Aujourd'hui, nous faisons le désherbage et le nivellement. Puis, nous allons labourer la rizière avec un buffle. Nous travaillons tour à tour. C'est fatigant mais joyeux!»
Ce mode de vie unique en son genre persiste avec le temps et il s’applique à beaucoup d’aspects de la vie communautaire, y compris la protection des forêts et des ressources en eau. Chez les Mông, société et famille ne font qu’un./.