(VOVworld)- Développement économique, modernisation des infrastructures, protection de l’environnement, amélioration des conditions d’existence en milieu rural… Autant de finalités auxquelles tend la nouvelle ruralité, dont l’ambition est aussi d’instaurer une véritable vie culturelle, comme nous allons le voir avec cet exemple de la commune de Dai Thanh, dans la province de Hau Giang, au Sud
Dai Thanh fait partie des 11 communes pilotes de la province de Hau Giang dans l’instauration de la nouvelle ruralité
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Dai Thanh fait partie des 11 communes pilotes de la province de Hau Giang dans l’instauration de la nouvelle ruralité. Elle avait auparavant atteint les normes d’une commune culturelle, ce qui la prédisposait à atteindre celles de la nouvelle ruralité, ce qu’elle a réussi à faire promptement, en seulement 3 ans, devançant ainsi toutes les autres localités du delta du Mékong. A Dai Thanh, donc, le souffle de la modernisation est passé. Pour ce qui est de l’aspect visible, l’habitat et les infrastructures ont fait peau neuve. Mais à cela, s’ajoute une évolution en profondeur qui affecte la vie culturelle, comme nous l’explique Cao Thanh Hùng, le vice-président du comité populaire de la commune:« Ici, chacun est conscient que la culture est une part importante de l’existence. Tout le monde s’intéresse à cet aspect de la vie communautaire. Ca se traduit par un esprit d’émulation collective qui concerne aussi bien la protection de l’environnement que l’éducation, le respect des règles de vie commune ou l’entraide pour le développement économique. Chaque hameau est équipé d’une maison culturelle où les villageois se rendent pour faire du sport ou chanter du don ca tai tu. »
Dai Thanh est donc le théâtre de nombreuses activités culturelles et artistiques, auxquelles s’ajoutent des cours de formation pratique à telle ou telle activité économique. Dans le hameau de Dong An, par exemple, lorsqu’arrive 16ème jour du mois lunaire, tout le monde se rend chez Nguyen Hoang Nhut, 67 ans, président du club du don ca tai tu et du club de jardinage, que nous écoutons: « J’ai commencé à me prendre de passion pour le don ca tai tu lorsque j’avais 10 ans, environ. J’ai commencé par chanter, avant de pouvoir toucher un instrument de musique. Et puis j’ai continué. J’ai persévéré en y mettant beaucoup d’ardeur. Le don ca tai tu n’est pas un art ordinaire. Il faut avoit des dispositions bien particulières. »
Selon Nguyen Van Nhon, le chargé d’affaires culturelles de la commune de Dai Thanh, le don ca tai tu attire énormément d’habitants de la commune. « A Dai Thanh, tout le monde s’intéresse au don ca tai tu, les habitants et les responsables communaux. Mais au départ, personne n’avait de formation. Alors évidemment, les cours qui ont été mis en place au niveau provincial ont rencontré un très vif succès. Le but? C’est simple: promouvoir le don ca tai tu, bien sûr, et en faire un trait d’union pour toute la communauté. »
Les membres du club du don ca tai tu de la commune de Dai Thanh ont tous entre 30 et 70 ans. Ils souhaitent bien sûr préserver l’identité culturelle de leur localité. Mais par dessus tout, ils espèrent ainsi lui insuffler cet esprit communautaire qui est aussi celui de la nouvelle ruralité./.