(VOVworld)- C’est sur les Hauts Plateaux du Centre que nous nous rendons aujourd’hui, et plus précisement à Đơn Dương, un district qui a la particularité d’être la plus importante zone maraîchère de sa province, celle de Lâm Dông, en l’occurrence. Nouvelle ruralité oblige, les maraîchers de Đơn Dương se sont lancés dans les nouvelles technologies dans l’espoir d’accroître et d’améliorer leur production.

Les maraîchers de Đơn Dương se sont lancés dans les nouvelles technologies dans l’espoir d’accroître et d’améliorer leur production.

Pour 2015, Đơn Dương s’est fixé pour objectif de devenir le premier district de la province de Lâm Dông à avoir atteint les 19 critères de nouvelle ruralité. C’est sur les infrastructures que les autorités locales misent désormais, avec un budget d’ailleurs conséquent: 7 milliards 700 millions de dongs. Selon Thai On, qui est le secrétaire du comité du Parti Communiste Vietnamien à Don Duong, le district s’emploie en effet à se moderniser sur le plan infrastructurel, tout en poursuivant un autre objectif, majeur: la réduction rapide et durable de la pauvreté:

« Au départ, Đơn Dương était un district défavorisé. Mais depuis 2005, nous investissons beaucoup dans la restructuration et le développement de l’agriculture, et aussi dans la modernisation de la production, ce qui a permis d’améliorer nettement le rendement. »        

Đơn Dương consacre 22.000 hectares à la production maraîchère marchande. Les 7 dixièmes de cette superficie sont traités grâce à de nouvelles technologies qui ont permis de quintupler le revenu annuel par hectare. Et pourtant, ce virage vers la modernité n’avait rien d’évident, à priori, dans une localité peuplée de minorités ethniques fortement attachées à leur coutume ancestrales. Thai On, toujours:

« Les 3 quarts des habitants du district appartiennent à une communauté religieuse. Il a  fallu créer un véritable consensus social pour que les mentalités évoluent dans le bon sens. »

La commune de Ka Đô passe pour être l’une des plus avancées du district en matière de nouvelle ruralité. Sur les 11 mille habitants qu’on y recense, le quart est issu de minorités ethniques. Actuellement, la commune a déjà atteint 15 des 19 critères de la nouvelle ruralité, et le niveau de vie global s’en ressent nettement, le revenu annuel par tête s’élevant à une trentaine de millions de dongs, c'est-à-dire assez nettement au-dessus de la moyenne. Ka Dô consacre notamment 1.500 hectares à la production maraîchère marchande. Revenu annuel moyen: 150 millions de dongs par hectare. Avec ses 15.000 mètres carrés de serres et ses 4.000 mètres carrés de surface horticole, Vu Quang Hâu est tout à fait représentatif de cet effort de modernisation entrepris à Ka Dô:

« Ça fait déjà 3 ans que je pratique le maraîchage en serre. Mais à dire vrai, l’horticulture me procure des revenus plus stables, de même d’ailleurs que la culture des piments. Alors, j’emprunte de l’argent pour pouvoir investir et me lancer dans de nouvelles cultures. »