(VOVWORLD) - Voilà un an, le 11 mars 2020 très exactement, l'Organisation mondiale de la santé déclarait l'état de «pandémie». Depuis, le coronavirus a lourdement affecté notre vie et bouleversé l’économie mondiale.
Photo d'illustration
|
Apparu en décembre à Wuhan, en Chine, le virus SRAS-CoV-2, celui qui a causé la pandémie de COVID-19, s'est rapidement propagé pour toucher aujourd’hui plus de 220 pays et territoires. Le bilan est lourd: plus de 118,5 millions de cas ont été recensés dont plus de 2,6 millions de décès. Le virus ne fait pas de distinction entre les catégories sociales: riches ou pauvres, jeunes ou âgés, hommes ou femmes…
Une pandémie qui perdure…
Le 30 janvier 2020, l’OMS déclarait que la flambée de COVID-19 constituait une urgence de santé publique de portée internationale avant de finalement la qualifier de «pandémie» le 11 mars 2020. Sans doute l’OMS a-t-elle voulu ainsi mettre l’accent sur la nécessité d’une réponse coordonnée au niveau international, de façon à contenir autant que possible les risques de propagation planétaire.
Qu’en est-il, un an après? Eh bien force est de constater que le virus court toujours et que si périodes d’acalmie il y a, celles-ci sont de courte durée. De nombreux pays, notamment en Europe, sont confrontés à une deuxième, voire à une troisième vague, et partout l’impression qui domine est celle d’un jour sans fin.
…qui touche tous les aspects de notre vie...
Le dictionnaire anglophone Collins a élu «lockdown» (confinement) mot de l’année 2020. Ce terme désigne notamment l’une des mesures de restriction prise dans le monde pour tenter de limiter la propagation du SRAS-CoV-2. Collins a enregistré plus de 250.000 utilisations du mot «confinement» en 2020, contre seulement 4.000 l’année précédente. «C’est une expérience fédératrice pour des milliards de personnes à travers le monde, qui ont dû jouer collectivement leur rôle dans la lutte contre la propagation de la COVID-19», a déclaré le groupe éditant le dictionnaire.
En plus de bouleverser la vie de milliards de gens, la pandémie de COVID-19 a changé les principaux objectifs de la communauté internationale en 2020. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres avait en effet défini quatre priorités pour 2020. Il s'agissait alors de trouver des solutions aux tensions politiques, d’adapter le monde au changement climatique, d’accélérer la mise en oeuvre des objectifs de développement durable (ODD) et de renforcer la coordination entre les Nations Unies et les autres institutions multilatérales. Mais Antonio Guterres a dû se résoudre à revoir totalement sa copie et à concéder que 2020 avait été une année placée sous le signe de la mort et du désespoir. Non contente de saper les efforts de l’ONU, la crise sanitaire se traduit par de nets reculs dans de nombreux domaines. On ne compte plus les économies qui ont plongé dans la récession. Quant aux pays en développement, qui commençaient tout juste à sortir la tête de l’eau, ils ont coulé à pic... Dans les zones de conflit telles que l'Afrique ou le Moyen-Orient, la pauvreté est revenue à son niveau d'il y a 30 ans...
... et qui nécessite une réponse commune
Si le virus ne s’arrête pas, la résistance s’organise... Face à la pandémie, les pays conjuguent leurs efforts et partagent les responsabilités. Le mécanisme pour un accès mondial aux vaccins contre la COVID-19 (COVAX) est un bon exemple. Cette initiative mondiale qui consiste à collaborer avec les fabricants de vaccins pour garantir aux pays du monde entier un accès équitable à des vaccins sûrs et efficaces est considérée comme une bouée de sauvetage pour les pays défavorisés.
Le COVAX espère que, d'ici la fin de l’année 2021, plus de deux milliards de doses auront été livrées dans le monde entier. Près des deux tiers devraient aller aux 92 pays les plus pauvres participant au programme, qui représentent tout de même 20% de la population mondiale.