Le 17è sommet des Nations Unies sur le changement climatique se tient à Durban, en Afrique du Sud, jusqu’à la fin de cette semaine. Avec les délégations de 194 pays et territoires, le Vietnam affirme sa volonté d’agir avec l’ensemble de la communauté internationale, pour faire face au changement climatique. Il y présente également sa ligne politique tout en proposant des initiatives aussi bien bilatérales que multilatérales pour relever ce défi planétaire.
Ce 17è sommet sur le changement climatique tombe en plein contexte de récession économique mondiale. Les grandes puissances sont fragilisées par leurs situations économiques, alors que les conflits d’intérêts vont croissants entre pays développés et ceux en voie de développement. Tout cela engendre naturellement des impacts considérables sur les négociations en cours à Durban. Membre de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique et faisant partie des pays les plus durement touchés par ce phénomène, le Vietnam est un acteur déterminant. Se faisant la voix des pays en voie de développement, il participe à l’édification et au perfectionnement des documents relatifs au changement climatique, tout en réaffirmant l’importance de la Convention-cadre onusienne ainsi que du protocole de Kyoto. Nguyễn Khắc Hiếu, directeur adjoint du Département hydro-météorologique et de changement climatique, relevant du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement, a dit : “Lors de ce sommet, nous affirmons que le protocole de Kyoto doit être maintenu comme étant le fondement de la lutte mondiale contre le changement climatique. Il aura fallu 8 ans pour que ce protocole soit accepté par la communauté internationale pour entrer en vigueur, il n’y a donc aucune raison de le remplacer à ce jour. C’est le seul document juridique concernant le changement climatique qui implique des transferts technologiques, des engagements des parties concernées ainsi que des assistances financières diverses.”
Le Président sud-africain a énoncé, lors de l’ouverture du sommet, 5 grandes problématiques, toutes des préoccupations du Vietnam. Il s’agit, entre autres, d’élaborer un nouveau document juridiquement contraignant pour remplacer la première phase du protocole de Kyoto, qui arrivera à échéance en 2012; de définir la responsabilité financière et le devoir de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays développés et des principaux pollueurs parmi les pays émergents; de trouver un mécanisme de coordination face au changement climatique et enfin d’assurer une cohérence des accords sur la base des intérêts communs des parties et de la communauté internationale. Tout cela a été mis en relief dans l’intervention de Trần Hồng Hà, vice-ministre vietnamien des Ressources naturelles et de l’Environnement, présentée à Durban. Nguyễn Khắc Hiếu, directeur adjoint du Département hydro-météorologique et de changement climatique, fait savoir : “Les réductions des émissions de gaz à effet de serre des pays développés et de ceux en voie de développement sont différentes. Le Vietnam a souligné cette distinction. D’une part, les pays développés doivent prendre des engagements obligatoires en la matière. D’autre part, les pays en voie de développement réduiront leurs émissions sur la base du volontariat et devront être aidés, à cet effet, par les pays développés, de manière à pouvoir poursuivre leur croissance économique, se développer durablement en repoussant la misère.”
Les effets du changement climatique au Vietnam sont devenus extrêmement visibles et une réponse adéquate à ce phénomène s’avère désormais vitale. Le pays participe à la Convention-cadre sur le changement climatique depuis 1994 et a ratifié le protocole de Kyoto en 2002. Depuis plusieurs années, il s’active dans les efforts internationaux visant à réduire les impacts du changement climatique pour une planète verte. Le pays prône une réduction des émissions de gaz à effet de serre, le développement d’une économie verte utilisant moins de carbone. Trần Hồng Hà, vice-ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, indique : “Le Vietnam s’engage à développer une économie verte. Mais cette oeuvre ne peut pas être réalisée par un seul pays, un seul continent, mais par une synergie collective qui implique plusieurs pays. En outre, le Vietnam estime qu’il faut déployer tôt les mécanismes déjà existants comme le fonds du climat vert, le fonds d’assistance technologique et surtout, il importe d’accorder une attention particulière aux transferts technologiques et à la formation des ressources humaines. Ce sont les grandes questions abordées par ce sommet.”
Le Vietnam a déjà élaboré son programme national cible concernant l’adaptation au changement climatique jusqu’en 2020, avec des perspectives jusqu’en 2050, avec différents scénarios sur la montée du niveau de la mer. Par ailleurs, en marge du sommet de Durban, la délégation vietnamienne a participé à des négociations bilatérales avec différents pays et partenaires. Elle espère trouver des terrains d’entente, renforcer la coopération et obtenir des assistances pour faire face au changement climatique, opter pour un modèle économique utilisant moins de carbone, promouvoir la croissance verte et le développement durable.
Ánh Huyền